Après avoir arpenté, depuis dix ans, maints chemins dans les Cévennes, de St Jean du Gard au Causse Méjean en passant par le Mont Lozère, nous étions montés, l'an passé, aux sources de
la Loire en oubliant toute la région située entre La Bastide-Puylaurent, Valgorge, Les Vans et Génolhac, correspondant justement au tracé du Cévenol.
Nous décidons donc de retenir des hébergements tout au long du parcours et nous partons le mardi 29 juillet 2014.
La Bastide Puylaurent (1024 m). 17 h. Accueil chaleureux de Philippe Papadimitriou à L'Etoile Maison
d'hôtes. Repas copieux, tout ce qu'il faut pour des randonneurs ambitieux !...
Le mercredi 30 juillet. Départ à 8 h. le temps est incertain, pas de pluie pour l'instant... On s'arrête à la boulangerie, le temps d'acheter la baguette pour le pique nique et de plaisanter avec le sympathique boulanger. Nous suivons un chemin forestier puis champêtre sans trop de dénivelé jusqu'à l'Abbaye de Notre-Dame-des-Neiges (1081 m) on a fait 3,6 km. Nous voyons quelques moines (pense-t-on) s'affairer autour de la ferme. L'abbaye est superbe dans son écrin de verdure.
Saint-Laurent-les-Bains (820 m) on a fait 8,1 km. On y accède par les hauteurs, on ne découvre le
village que 500 mètres avant d'y arriver, il est niché au fond d'un vallon entre deux monts qui l'écrasent de leurs masses imposantes. C'est un joli village où vieilles pierres et bâtiments plus
récents, dont l'établissement thermal, se mêlent agréablement.
Un kilomètre après St-Laurent, premières incertitudes sur l'itinéraire à cause d'un panneau indicateur à terre et d'un manque de balisage dû, je pense, à l'élargissement du chemin pour faciliter
l'accès aux engins de débardage du bois. Le petit col auquel on accède offre un beau panorama sur des massifs sauvages aux pentes escarpées.
Nous descendons vers Conches (800 m) on a fait 11,4 km. Hameau en ruines qui a pourtant abrité plusieurs foyers. A 300 m environ, nous découvrons un vieux mas perdu, sans accès-route, mais en cours de rénovation ! On ne peut y accéder que par un chemin muletier. Les matériaux y sont acheminés grâce à une tyrolienne tendue au-dessus de la vallée un peu plus loin, après un long chemin en 4x4, puis en brouette... Quel travail ! Mais l'endroit est si beau !
La vallée au-dessus de laquelle passe la tyrolienne est arrosée par un ruisseau limpide qui ne peut qu'inciter à la baignade : sous le pont, il y a une piscine naturelle assez vaste et profonde dans laquelle nous aurions aimé plonger mais la pluie menaçait, nous avons continué notre route et rencontré quatre jolies randonneuses belges, la cinquantaine fringante et souriante.
Le Mas de Truc, on a fait 14,6 km. Vieux village rénové dont l'une des maisons possède un « clocher de tourmente » avec sa cloche magnifique. Le chemin qui mène au col de Toutes Aures (1199 m) on a fait 16,6 km. Le sentier n'est plus très bien marqué et parfois envahi par la végétation, il faut passer par les prés.
Loubaresse (1230 m) on a fait 18,3 km. Village haut-perché, on y trouve café, restaurant, Chambres et table d'hôtes; l'épicerie et son épicière sont charmantes. Nous avons mangé vers 13 h. dans le hall d'entrée de l'église, au soleil, à l'abri du vent. En quittant Loubaresse, nous apercevons Valgorge au fond de la vallée : plus que 9,2 km dedescente, pensons-nous, heureux d'avoir géré convenablement cette première étape un peu longue (27,5 km). Malheureusement, en arrivant sur une voie DFCI, nous ne voyons pas la bifurcation de notre GR et nous partons sur le GRP « Tour du Tanargue »! Nous ne retrouvons le « Cévenol » que 5 km plus loin, sur la crête du Sapet où l'on ne doit passer que demain ! On prend la descente sur Valgorge (5,2 km) que l'on refera demain, dans l'autre sens. Résultat : 4 km de plus que prévu ! L'étape est longue mais magnifique.
Valgorge (570 m) on a fait 31,5 km. Beau village, nous logeons au gîte communal où la confiance règne : la responsable nous a laissé la porte ouverte, la clé est sur la table ! Nous avons réservé le repas du soir au restaurant le « Tanargue ». Nous sommes un peu surpris de l'accueil très stylé de la patronne et des serveurs, tous cravatés et nous en shorts et tongs... Mais tout se passe bien , le repas est excellent, très fin et à un prix relativement modéré.
Jeudi 31 juillet
Départ de Valgorge à 9h. Pour une étape que l'on espère moins longue que celle d'hier. Nous remontons la pente descendue hier après notre erreur de parcours. Nous sommes frais, elle nous paraît moins
difficile que ce que l'on craignait. Nous montons quand-même pendant près de deux heures. La crête est à 1010 mètres, le panorama est très beau, nous apercevons, tout en bas, le village de Dompnac à
droite et la chapelle St Régis (700 m) on a fait 7,5 km où nous serons dans une heure, en face. A la chapelle, nous nous arrêtons pour une petite collation régénératrice et nous voyons un couple de
luxembourgeois, la cinquantaine sportive, partir sur le sentier des Lauzes que notre GR emprunte sur quelques kilomètres, nous les retrouverons un peu plus tard...
Prêts à repartir, nous voyons un groupe de soixantenaires volontaires qui, lui aussi, marche sur le sentier des Lauzes mais, tous n'étant pas sportifs, connaissant bien le pays (ce sont des autochtones) , ils ont décidé de rejoindre St Mélany en coupant par le DFCI, ce qui va nous induire en erreur, d'autant plus qu'un couple de Pyrénéens, pique-niquant à la croix de Grimal, nous a caché les marques de bifurcation de notre GR. Nous faisons 500 m avant de nous en rendre compte... demi-tour, les pyrénéens sont navrés ! On ne regrette pas d'être revenu sur nos pas, le sentier des Lauzes est superbe : anciennes châtaigneraies, calades, jolis muretins, vignes sur terrasses et vieux mas... Nous passons au ras des maisons, presque chez les gens qui acceptent ces intrusions avec le sourire... Le chemin est agrémenté, assez régulièrement, d'oeuvres artistiques originales, en pierre ou en bois, très intéressantes et s'intégrant bien au paysage.
Au Travers (600 m) on a fait 9,8 km près du gîte d'étape, nous partons tout droit, au lieu de prendre un petit chemin à gauche. Nous arrivons sur une route où nous retrouvons le couple de Luxembourgeois qui, pourtant, avait déjà fait cette randonnée l'an passé ! Le monsieur veut absolument retrouver le sentier et nous motive, malgré la chaleur, à revenir sur nos pas. Nous voici, à nouveau, sur le bon chemin. La vallée est magnifique. Dans un endroit ombragé, près d'un ruisseau, nous nous arrêtons pique-niquer.
Lorsque nous arrivons à Saint-Mélany (465 m) on a fait 15 km, nous avons la surprise de retrouver notre couple de randonneurs luxembourgeois, assis à la terrasse d'un « Café de Pays » qui
fait aussi restaurant et petite épicerie; ils ont mangé là, la serveuse est charmante, nous nous arrêtons boire une limonade avec eux. Au pont de la Brousse, nous ne résistons pas à l'appel du bain,
il faut dire que la piscine naturelle qui s'étend sous les arches est tentante : l'eau est vive, claire et profonde... les rochers qui la bordent permettent aux baigneurs de se sécher au soleil et,
aux enfants de sauter ou plonger... un régal !
Nous en sortons en pleine forme, les jambes à nouveau légères, prêtes à affronter la longue montée de 5 km jusqu'au col de la Croix de Fer par une ancienne voie muletière caladée. Il fait chaud mais,
heureusement, le chemin est très ombragé et si beau !
Au Col de la Croix de Fer (818 m) on a fait 20 km, nous prenons la route pour rejoindre L'Auberge de La Peyre (860 m) on a fait 24 km, qui fait aussi chambres d'hôtes. L'accueil est sympathique, le repas est simple mais très bon, les produits sont locaux et d'excellente qualité : charcuterie-maison, omelette aux cèpes fabuleuse du patron et tarte aux abricots succulente de la maman de notre hôte.
Vendredi 1er Août. Départ de notre troisième étape vers 9 heures, il fait déjà chaud. Le sentier qui descend à Dépoudent (650 m) on a fait 3 km, est ombragé et sauvage, encore une ancienne piste muletière comme nous les aimons, même si l'érosion et les sangliers font tout ce qu'ils peuvent pour les détruire. Dépoudent est un joli hameau de seulement quelques mas, il est resté authentique, on y sent encore l'âme des vieux paysans cévenols.
A Saint-Jean-de-Pourcharesse (600 m) on a fait 5,1 km. Nous admirons le clocher à claire-voie, « clocher-peigne » et quelques belles maisons avant de descendre dans une ancienne châtaigneraie. Aux Aliziés, nous avons la chance de rencontrer le dernier paysan du hameau qui nous a indiqué la fontaine bien fraîche où nous avons pu remplir nos gourdes déjà vides pendant que lui y plaçait ses bières et jus de fruit pour les rafraîchir avant midi. L'un des habitants du village nous invite à visiter sa vaste maison : de grandes pièces dallées, des passages en grandes voûtes de pierre entre les salles comme dans un manoir et, pour finir, la terrasse couverte d'un toit et dominant la vallée où il nous a proposé une boisson fraîche. Nous avons apprécié, mais l'heure tournait, il fallait repartir... Nous avons pique-niqué sur un vieux pont ombragé où un groupe de VTTistes, venant de dévaler la pente voisine à vive allure, est arrivé sur nous sans crier gare : impressionnant !
A Champmajour (240 m) on a fait 14,6 km. Nous sommes allés voir la fontaine en bas du village : un bel endroit, avec sa voûte de pierre sous un jardin en terrasse.
Chambonas (160 m) on a fait 18,6 km. Trop de route, trop de voitures ! Le passage du pont vers Les Vans est assez amusant : il est long, à une seule voie, il y a deux ou trois refuges qui nous permettent d'échapper au risque de collision avec un véhicule, il faut calculer son passage en fonction de la vitesse des voitures et de celle de notre course entre deux refuges.
Les Vans (179 m) on a fait 21,1 km. Ville touristique, les rues du coeur historique sont jolies mais il y a trop de monde ! Beaucoup de restaurants sont déjà complets à 18 heures, nous mangeons finalement à « La Feuille de Chou », établissement un peu à l'écart de la vieille cité, c'est bon, les prix sont corrects. On dort à l'hôtel des Oliviers où l'on nous a fait bon accueil, le personnel est vraiment agréable. Dommage qu'en pleine nuit, à 2 heures du matin, un groupe de jeunes se soit mis à fumer dans leur chambre, déclenchant l'alarme générale, 5 longues minutes de sonnerie stridente...! Et ce n'était pas terminé, les jeunes s'étant fait sermonner par le responsable de l'hôtel, se sont crus plus malins en fumant à nouveau mais, cette fois, à la fenêtre... Un courant d'air a sans doute rabattu la fumée dans la chambre et l'alarme s'est à nouveau déclenchée ! Ils ont failli finir la nuit à la belle étoile !
Samedi 2 Août. Départ à 9 heures du matin. Comme il y a eu de l'orage pendant la nuit, il y a de la brume qui monte du sol. Pour accéder au village de Naves, la pente est raide mais magnifique : une calade en parfait état. Les maisons sont belles, reliées parfois par des escaliers suspendus sous les arches desquels il est agréable de se promener. On prend ensuite un sentier escarpé, en balcon au-dessus de la vallée du Bourdaric qui a l'air très belle mais il y a de la brume !...
Nous traversons ensuite une jolie châtaigneraie avant d'arriver à Alauzas (490 m) on a fait 3 km.
Nous suivons un chemin DFCI assez facile pour atteindre Brahic (508 m) on a fait 5,5 km. Et là, notre GRP disparaît !... Plus de marques ! Heureusement, grâce au « Road book », nous
comprenons qu'un chemin de petite randonnée, balisé jaune, part dans la bonne direction. Jusqu'où ? Nous verrons bien, c'est déjà une bonne aide ... Nous trouvons, de temps à autre, une marque jaune
et rouge qui n'a pas été effacée.
A Murjas, ici ce sont même les pancartes indicatrices qui ont été amputées (découpées) des marques du GRP ! Nous descendons vers le torrent par une ancienne calade très raide et en très mauvais état.
Avec le temps humide, c'est un peu dangereux. L'endroit est beau, on aurait pu s'y baigner mais il faitun peu frais. La remontée, dans une ancienne châtaigneraie sur une pente escarpée nous semble
interminable sur une pente ensoleillée cette fois , où la température est montée d'au moins dix degrés d'un coup !
Nous pique-niquons près de Malbosquet (430 m), on a fait 12 km. L'orage nous y surprend, nous mettons les capes de pluie et en route pour une nouvelle très longue montée dans une ancienne châtaigneraie. Nous retrouvons notre GRP un peu après les Escoussous près de Malbosc.
Le chemin de crête (660 m), on a fait 15,6 km, dans la forêt nous paraît long, il n'y a pas de point de vue ou si peu ! La montée est encore assez longue. A 1 km du Col de Péras, nous pensons trouver le GR®44 A qui descend directement vers le château du Cheylard et nous rapprocherait de notre gîte du soir mais, au bout de 500 mètres, il se perd dans la forêt... nous rebroussons chemin ! L'orage tonne à nouveau, il s'approche, nous ressortons les capes de pluie.
Au Col de Péras (771 m) on a fait 19,6 km. Le GR nous semble en mauvais état, il y a beaucoup de pierres que la pluie rend glissantes, nous décidons donc de descendre par la route vers Aujac (520 m) on a fait 23,6 km.
Un peu avant le village, nous nous dirigeons vers le château du Chaylard pour ensuite descendre sur Aujaguet, puis La Baraque (330 m) on a fait 27,6 km. Notre gîte , ce soir, il est 19 heures ! ... L'accueil est chaleureux, Lise-Anne, la compagne québécoise de Jonas Nivon, notre hôte, nous fait visiter nos appartements : tout est charmant et bien pensé, c'est vraiment un beau gîte. Elle s'inquiète de notre fatigue, nous propose une tisane, plaisante et rit beaucoup, la relation s'établit tout de suite. La Baraque est un éco-gîte, ils ont un grand potager bio et une basse-cour qui leur fournissent une grande partie des mets qu'ils nous proposent au repas du soir. Tout est bon, la tarte au « chocolat-amandes-noisettes-caramel » est un délice, on en oublie la fatigue et on prend plaisir à traîner à table en mangeant une dernière part de tarte avec une dernière tisane.
Dimanche 3 Août. Nous quittons la Baraque vers 10 heures, l'étape n'étant pas très longue (16 km) jusqu'au gîte de Tourevès, sur les pentes du Mont Lozère, près de Génolhac. Nous reprenons le chemin de notre fin d'étape, hier. Il nous paraît bien plus beau sans la fatigue.
Nous rejoignons Aujac (520 m) on a fait 4 km en moins d'une heure et nous descendons vers le pont de Souillas, un bel endroit pour se baigner, nous a-t-on conseillé. Il y a du soleil, nous décidons d'y rester un moment après le bain et de pique-niquer. Nous repartons à 13 h.30 sur une montée raide vers Charnavas-le-Haut (480 m) on a fait 6 km. Village que nous ne verrons que de loin car nous tournons dès la première maison vers un col avant de redescendre dans une vallée où nous trouvons le plus petit pont de tout notre périple, il a tout du grand (arche, parapets...) mais en miniature.
A notre arrivée à Génolhac (540 m) on a fait 12 km. Il fait lourd, nous nous arrêtons boire une limonade, puis discuter à l'Office du Tourisme sur les problèmes de balisage et parfois d'entretien du GRP « Le Cévenol ». Nous nous attardons un peu car il est bon de dans les ruelles. Nous attaquons la montée vers le gîte après 16 heures par l'ancienne voie Génolhac-Villefort.
L'orage nous surprend au pied de la côte, il pleut à seaux pendant les trois kilomètres d'ascension jusqu'au Col de Bergeronnette à 500 m de Tourevès (800 m) on a fait 16 km, balcon
magnifique sur la vallée de Génolhac. Lorsque nous arrivons, un rayon de soleil perce les nuages et provoque un arc-en-ciel lumineux au-dessus de la ville, c'est splendide !
Le repas commence par un apéritif-maison « la cartagène », accompagnée d'olives aux herbes, délicieuses. Le pâté du charcutier de Chamborigaud est un
régal... Le repas se passe d'autant plus agréablement que nous le partageons avec une famille de randonneurs parisiens enthousiastes.
Lundi 4 Août. Départ de Tourevès à 9 heures pour arriver à Villefort avant l'orage prévu vers 13 heures. La piste forestière, en terrasse au-dessus de la vallée, laisse parfois voir de beaux panoramas. Nous apercevons même, nettement maintenant, le mont Ventoux que Jacques Lemaire, notre hôte à Tourevès, nous avait déjà fait remarquer dans la brume matinale. Au col du Marquet, il y a un beau point de vue en passant derrière le gros rocher qui borde la route.
Au col de Rabusat (1099 m) on a fait 7 km. Nous nous arrêtons pour une petite collation. Un jeune couple arrive de la direction du Mas de la Barque sur le Mont Lozère, ils ont ramassé des girolles en chemin, ils comptent se les cuisiner à midi. Ils partent devant nous. Nous suivons ensuite une ligne de crêtes dans les genêts avec un peu d'escalade pour corser le parcours. Dans la descente nous trouvons leur sac de champignons sur l'herbe du sentier. Ils ne sont pas loin, je cours pour le leur restituer. Peu après, nous rencontrons une randonneuse allemande de bientôt soixante-dix ans, toujours alerte et enthousiaste, elle nous propose son appareil-photo pour la prendre avec Villefort en toile de fond, au loin dans la vallée.
Puis nous prenons une longue piste qui nous conduit jusqu'à Villefort (591 m) on a fait 15 km. Il est 12h.40, il commence à pleuvoir, nous décidons de manger au chaud dans le premier
restaurant qui se présente : « La Brindille », le menu du jour est bon et pas trop cher. Nous apprécions notre choix de manger au chaud lorsque la pluie s'intensifie. Le pique-nique reste dans notre
sac, il sera encore bon demain !
Quand nous sortons, vers 14 heures, il pleut toujours.
Nous passons à la maison de la presse pour acheter de la lecture et des cartes postales, de quoi s'occuper à L'hôtel du Lac (615 m) on a fait 18km cet après-midi, s'il continue à pleuvoir... A 17 heures, le soleil réussit enfin à percer les nuages, nous partons faire un tour au bord du lac, c'est sympa mais le coeur n'y est pas, nous pensons déjà à notre étape de demain. Le soir, au repas, nous apprécions le flanc au Bleu d'Auvergne en entrée puis le veau de Lozère, la tarte aux myrtilles « maison » avec son fondant aux châtaignes et son coulis de framboise. Les serveuses sont charmantes.
Mardi 5 Août. Nous quittons l'hôtel un peu avant 9 heures, il fait frais, c'est la bonne température pour attaquer l'ascension vers La Garde-Guérin sur le GR®700 « la voie Régordane ». La calade est, parfois, encore en très bon état. On voit que l'on est proche du Mont Lozère car les pierres sont rondes et assez grosses, c'est du granit, contrairement aux calades du début de notre tour où les pierres étaient schisteuses, plates et fines, disposées verticalement les unes contre les autres. Le chemin s'élève bien, nous avons une belle vue, au-dessus du lac, sur le Mont Lozère. On voit très bien le chemin par lequel nous sommes descendus, hier, après le col de Rabusat.
Nous arrivons bientôt sur un plateau. Nous apercevons La Garde-Guérin(874 m) on a fait 3,5 km. Il n'est pas dix heures, nous prenons le temps d'une petite visite de ce village médiéval (XIIème-XVème).Je monteà la tour, c'est sportif : on accède au sommet par un boyau étroit d'environ 90 cm de large sur 2 mètres de haut, pas d'escalier, des trous dans le mur et un barreau de fer pour se hisser sur la plate-forme au sommet. Le panorama est superbe : gorges du Chassezac à l'Est, Mont Lozère à l'Ouest. Nous quittons le village par un joli chemin ombragé, on passe devant une fontaine-lavoir et on atteint un belvédère, point de vue à nouveau sur les gorges du Chassezac.
Nous longeons ensuite un golf puis le chemin serpente dans les prés avant d'arriver à Albespeyre (870 m) on a fait 6 km. Nous pensons plus à regarder les vieux mas et le grand potager que les marques du GR, nous ratons la descente sur le Chassezac, avec passage sous la voie ferrée. Nous continuons sur la route, nous rattrapons le GR un peu avant Prévenchères en passant sur le barrage qui retient les eaux du Chassezac.
Nous rencontrons un vieux randonneur habitant Albespeyre, nous lui racontons notre mésaventure et il nous explique que nous ne pouvions pas voir les marques de bifurcation du GR puisqu'il y avait une voiture (blanche) garée devant ! Cela nous rappelle quelque chose !... (les randonneurs pique-niquant près d'une croix).
Après La Molette (1006 m) on a fait 14 km. Nous prenons encore de l'altitude (1133 m) en longeant des prés où paissent des vaches.
Après Le Thort on a fait 17 km. Nous prenons un chemin longeant un bois à champignons puis nous arrivons sur une très vieille route goudronnée, à moitié mangée par la végétation. Elle ne doit plus servir qu'aux randonneurs. Nous oublions à nouveau une bifurcation sur la gauche pour rejoindre La Bastide-Puylaurent par une petite route... Nous nous retrouvons sur la route Départementale qui vient de Villefort, il y a de la circulation et il nous reste près de 2 kilomètres à faire ! Nous rêvions d'une fin de parcours plus agréable ...
A notre arrivée à L'Etoile, à La Bastide Puylaurent (1024 m) on a fait 21,5 km. Philippe Papadimitriou nous offre le thé, tout est bien qui finit bien ...
Cette randonnée est certainement l'une des plus belles que nous ayons faites, cheminant de crêtes en crêtes, passant dans des vallées encaissées, traversant des ruisseaux où l'on a
pris plaisir à se baigner, nous offrant des panoramas époustouflants taillés dans le schiste et le granit et puis il y a cet habitat magnifique qui s'accroche aux pentes en les domestiquant un peu
par des kilomètres de terrasses montées à la main, pierre par pierre... Quel beau pays !
Voir les cartes IGN 2838 et 2839 OT, Randonnée en famille par le Tour du GRP Le Cévenol, Tour du Cévenol
Ancien hôtel de villégiature avec un jardin au bord de l'Allier, L'Etoile Maison d'hôtes se situe à La Bastide-Puylaurent entre la Lozère, l'Ardèche et les Cévennes dans les montagnes du Sud de la France. Au croisement des GR®7, GR®70 Chemin Stevenson, GR®72, GR®700 Voie Régordane (St Gilles), GR®470 Sources et Gorges de l'Allier, GRP® Cévenol, Montagne Ardéchoise, Margeride. De nombreux itinéraires en boucle pour des randonnées et des sorties à vélo d'une journée. Idéal pour un séjour de détente.
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