Tourisme à l'époque autour de La Bastide-Puylaurent |
Au début du XVI siècle, La Bastide était un hameau de sept ou huit maisons situées sur la rive droite de l'Allier. Dans la partie Gévaudanaise se trouvait la ferme habitée depuis plusieurs siècles par la famille Bastide (qui, pour certains, a donné son nom au village) et qu'on appellera aussi « Trouillas ». Au sud de La Bastide, était implantée une chapelle nommée Saint-Thomas de la Souche : son emplacement n'est aujourd'hui plus marqué que par une croix rustique, en face du cimetière actuel. La chapelle avait été bâtie pour faciliter la pratique religieuse des voyageurs qui empruntaient la voie de la Régordane.
À proximité de La Bastide, on trouvait dans la vallée de l'Allier, la métairie des Huttes; et dans la vallée du ruisseau de la Trappe, quelques mas ou maisons particulières. Une ferme-auberge à l'enseigne de la Grande-Halte jouait le rôle de relais routier, de halte aux pèlerins, commerçants et transhumants qui suivaient la voie Régordane.
L'arrivée de la voie ferrée en 1870, puis la création du monastère de Notre-Dame-des-Neiges quelques années plus tard, ainsi que l'émergence de la station thermale de Saint-Laurent-les-Bains, ont largement contribué au développement du village qui, d'un lieu de halte est devenu une petite station touristique de montagne. Le bourg s'est construit de toutes pièces au fil du temps, et son histoire atypique explique son implantation actuelle : positionné à cheval entre Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, Lozère et Ardèche.
La Bastide 1.018 m.; chemin de fer SNCF, cars pour Saint-Laurent-les-Bains (Ardèche); Hôtel des Pins, 30 chambres; Hôtel du Parc (actuellement Maison d'hôtes L'Etoile), 22 chambres; Terminus, à la gare, 20 chambres, commune de La Bastide-Puylaurent (1289 hab.), station estivale fréquentée par les familles du Midi, est située sur l'Allier naissant, dans un vallon de prairies, à proximité des sommets chauves et arrondis de la ligne de faîte des Cévennes, très ennneigés l'hiver (beaux champs de ski maintenant fréquentés). La Bastide, par son altitude et sa situation sur la ligne de partage des eaux, jouit toujours d'une grande fraîcheur en été.
Excursions autour de La Bastide-Puylaurent:
1° Sources de l'Allier (à l'Ouest; 4 h. 30 à pied). — On prend le train, ligne de Mende, jusqu'à la station de Chasseradès. De là, un chemin au Nord-Ouest conduit en 1 h. 15 aux sources de l'Allier, au
pied des pentes boisées du Mourre de la Gardille (1.501 m.) que l'on gravit sans difficulté en 45 min.: belle vue sur le Mont Lozère et
les Causses. De là, on revient directement à La Bastide en suivant à l'Est une crête de 1.300 m. d'altitude.
2° Palet du Thort (dolmen), à 4 km au Sud, par les crêtes.
3° Trappe de Notre-Dame-des-Neiges (route 3km 5 Est). Un chemin se détache à 2 km 5, à gauche, de la route de Saint-Laurent-les-Bains et descend, à travers un beau bois de pins, d'épicéas et de
hêtres, à la trappe de Notre-Dame-des-Neiges (1.110 m.) qui fut fondée en 1850 sur un domaine de l'ancienne abbaye des Chambons, dans un vallon solitaire dont le ruisseau rejoint l'Allier à La
Bastide-Puylaurent; incendié en 1912, le monastère a été reconstruit.
De la Trappe, on peut gagner à pied (3 km) Saint Laurent les Bains, en remontant un vallon au Nord-Est; on passe près de la ferme de la Felgère; on atteint le col du Pal et l'on descend à l'Est en passant à gauche de la vieille tour dominant Saint Laurent les Bains.
De La Bastide à Mende (chemin de fer, 48 km; route de 49 km Ouest-Sud-Ouest, traversant le causse de Montbel). On franchit l'Allier et l'on suit à gauche la route C. 6 qui remonte
le vallon supérieur de cette rivière sur environ 7 km; puis elle franchit avec la voie ferrée, à 1.175 m. d'altitude, un seuil qui la fait passer du vallon supérieur de l'Allier dans celui du Chassezac.
Chasseradès (1.150 m.), d'où l'on peut gagner en 1 h. 15 la source de l'Allier; église romane avec tour de défense.
La route, remontant jusqu'à Belvezet le vallon supérieur du Chassezac, passe sous le beau viaduc de Mirandol. — 12 km 5. A gauche s'embranche une petite route qui monte à travers bois à
montagne du Goulet (1.499 m.; 6km 5 jusqu'au terminus de la route et 30 min. à pied). 16 km 5. On laisse à droite Saint-Frézal-d'Albuges qui a une église romane.
17 km 5. Belvezet (1.197 m.), village situé au milieu de valonnements cultivés, près des sources du Chassezac; ascension en 1 h. 33 du Mourre de la Gardille (1.501 m.). La route s'élève sur le
causse. 22 km 5. Montbel (1.224 m.), 399 hab., sur le causse du même nom.
Le causse de Montbel représente une
pointe poussée par le jurassique des Gausses au milieu des roches anciennes du Gévaudan. C'est, un causse à son premier stade, où les eaux
n'ont pas encore creusé leurs galeries souterraines et leurs cagnons: il y a pourtant quelques avens. Le causse de Montbel, "toit de la France", joue un rôle hydrographique très important: les eaux
s'en écoulent au Sud-Est vers le Chassezac et le Rhône, au Nord vers l'Allier et la Loire, à l'Ouest vers le Lot, la Truyère et la Garonne. Cette triple borne de partage est prolongée au Nord-Est et
au Sud-Est par les Cévennes, au Nord-Ouest par le plateau du Roi et les monts de la Margeride . Ce causse est d'un climat très rude et ses ressources ne peuvent être que pastorales: 50.000 moutons,
transhumant du Languedoc par ses "drailles", viennent paître l'herbe fine, courte et sèche de ses plateaux.
A l'Ouest de Montbel, la route C. 6 rejoint (27 km) la route N. 88. 28 km Col de la Pierre Plantée (1.264 m.): de là à Mende, 22 km par la route N. 88.
De la Bastide-Puylaurent aux Vans (route de 44 km Sud-Est, pittoresque et accidentée; service automobile pour Saint-Laurent). On sort de La Bastide par la route N. 106, au Sud-Est, et l'on prend à gauche, à 0 km 5, la route D. 4 qui s'élève à l'Est sur l'arête désolée des Cévennes, en dominant au Sud les profonds ravins de la Borne: vue magnifique sur les crêtes boisées de châtaigniers et, au loin, sur le mont Lozère.
2 km 5. Une statue de la Vierge signale l'entrée du chemin de la Trappe de Notre Dame des Neiges, à gauche. La route continue de monter jusqu'à un seuil de 1.150 m., d'où elle descend sur 5 km par de grands lacets dans la profonde vallée de la Borne.
8 km Saint-Laurent-les-Bains (840 m.; cars pour la gare de La Bastide-Saint-Laurent, Grand Hôtel des Thermes, juin-oct., 100 ch.), 403 hab., station thermale dans la gorge d'un petit affluent de la Borne, au fond d'un véritable gouffre, profond de 500 m., ouvert sous la crête des Cévennes. Les ruines d'une ancienne tour carrée couronnent un roc escarpé à 110 m. au-dessus de la vallée. Les eaux thermales (53°5), bicarbonatées sodiques, s'emploient contre le rhumatisme en général : la Grande Source, alimente une fontaine publique et l'établissement thermal ou subsiste une piscine romaine.
De Saint Laurent les Bains, on fait
l'ascension du Trépaloup (au Nord; montée 2 h., descente 1 h. 15): on gagne la crête des Cévennes par un sentier muletier, à l'Ouest. puis on suit la crête an Nord-Est. Du sommet du Trépaloup (1.408
m.), très beau panorama : mont Lozère, Mézenc, par temps clair Ventoux. On fera un beau circuit en revenant par Borne et un chemin très pittoresque suivant le rebord des gorges supérieures de la
Borne (4 h. 30 au total).
Une route très pittoresque, de 17 km Est, qui décrit un grand détour vers le Sud en suivant le rebord des gorges du torrent de Liche-Chaude, relie Saint-Laurent à Loubaresse, sur la route du Puy en Velay à Largentière.
De Saint Laurent les Bains, la route D. 4 continue de descendre pour franchir la gorge du torrent de Liche-Chaude, puis s'élève par une très dure montée à travers des bois de
sapins. Elle redescend ensuite longuement, en pente plus modérée, sur le versant du Chassezac, à travers un pays presque désert.
29 km Peyre, bifurcation où l'on quitte la route D. 4 pour suivre à droite la route D. 10 qui descend dans la vallée du Chassezac.
42 km 5. On laisse à gauche Chambonas, dans une boucle du Chassezac que domine un château féodal restauré, avec parc attribué à Le Nôtre; église romane
renfermant une frise sculptée. On franchit le Chassezac.
Au-delà de La Bastide la route N. 106,
par une montée sinueuse, gravit une arête d'où l'on domine à droite la vallée de l'Allier qui s'enfonce vers l'Ouest. Parcours superbe. La route
atteint 1.109 m. d'altitude sur le faîte des Cévennes: on passe du bassin de la Loire dans celui du Rhône. Descente dans la vallée du Chassezac, affluent de l'Ardèche, qu'on atteint à Prévenchères (850 m.): église des XII° et XV° précédée d'un magnifique tilleul; château ruiné. La route suit les méandres du Chassezac puis court en corniche
au-dessus des gorges où le torrent s'enfonce.
85 km La Garde-Guérin (875 m.), hameau très pittoresque à l'extrémité Nord et sur le rebord du plateau qui tombe presque à pic sur la rive droite du
Chassezac: vue splendide.
C'était jadis le siège d'une curieuse communauté de vingt-sept nobles pariers, fondée par les évêques de Mende et chargée d'escorter et de protéger, moyennant un péage, les voyageurs du GR®700 Voie Régordane, ancienne voie gauloise et romaine qui, partie de Nîmes, franchissait le collet de Villefort, passait au vieux hameau de Bayard, escaladait une forte rampe et traversait le plateau dit Serre des Mulets; elle servait de draille de transhumance vers la Lozère et l'Aubrac et resta pendant tout le Moyen Age la seule communication entre le Languedoc et l'Auvergne.
La Garde-Guérin conserve les restes de l'enceinte qui entourait ses vingt-sept maisons fortes et une grande tour carrée de l'ancien château du X° et XI°, haute de 21 m.; petite église romane restaurée. La route, extrêmement pittoresque, descend maintenant en suivant en écharpe le bord du curieux plateau de la Garde-Guérin et en dominant les pittoresques gorges de l'Altier, puis en faisant un grand contour vers le Nord pour reprendre au fond d'un ravin la direction du Sud. Au bas de cette descente, on débouche sur la rive gauche de l'Altier et on laisse à droite la route N. 101 qui passe sous le beau viaduc de Bayard, à deux étages d'arcades, haut de 72 m., où passe la ligne de Nîmes. Tournant à gauche, on franchit l'Altier sur le pont Louis-Philippe et l'on passe, par le tunnel de Bayard, long de 200 m., dans le vallon du Palhères.
Ancien hôtel de villégiature avec un jardin au bord de l'Allier, L'Etoile Maison d'hôtes se situe à La Bastide-Puylaurent entre la Lozère, l'Ardèche et les Cévennes dans les montagnes du Sud de la France. Au croisement des GR®7, GR®70 Chemin Stevenson, GR®72, GR®700 Voie Régordane (St Gilles), GR®470 Sources et Gorges de l'Allier, GRP® Cévenol, Montagne Ardéchoise, Margeride. De nombreux itinéraires en boucle pour des randonnées et des sorties à vélo d'une journée. Idéal pour un séjour de détente.
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