Le Château de Castanet sur le lac de Villefort en Lozère (Occitanie) sur Google Street View. Chemins de randonnées: GR®700 Voie Régordane, GR®68 Tour du Mt Lozère, Le Cévenol, GR®44, GR®72, GR®736. |
Au cœur de la Lozère, niché dans les replis verdoyants de Pourcharesses, se dresse le château de Castanet, un joyau du XVIe siècle. Son histoire est tissée dans le tapis de la campagne française, là où les châtaigniers règnent en maîtres et murmurent les secrets d’antan.
Situation Perché sur un promontoire, le château surveille les alentours de Villefort, un canton qui échappait jadis à l’emprise du Gévaudan pour se placer sous la bienveillance de l’évêché d’Uzès. Les seigneurs de Castanet, avec leurs terres s’étendant jusqu’à la Garde-Guérin, prêtaient serment à l’évêque de Mende, leur suzerain.
La terre de Castanet, baptisée d’après l’occitan « chataîgner », est une escale pour les pèlerins du Massif Central, foulant le chemin de Régordane vers l’abbaye de Saint-Gilles. Elle est aussi le trait d’union entre Mende et Villefort, via la Soteirana, serpentant à travers les vallées du Lot et de l’Altier.
Aujourd’hui Le château, autrefois menacé par les flots, est désormais caressé par les eaux tranquilles du lac de Villefort. Ce lac artificiel, né de la volonté humaine et du barrage de Villefort, a failli réclamer le château comme l’une de ses perles submergées.
Toponymie Castanet, un nom qui évoque les châtaigneraies luxuriantes, est un hommage vivant à l’arbre qui domine le paysage et garde les histoires de cette terre féodale.
Dans les méandres de l’histoire, la manse de Castanet se dresse, un vestige du XIIIe siècle, peut-être même plus ancien, ancré dans la paroisse Saint-Victorin-de-Villefort. Sous l’égide du diocèse d’Uzès, elle dépendait de l’abbaye de Saint-Gilles, un sanctuaire pour les âmes pieuses. Le seigneur d’Hérail, co-seigneur parier de la Garde-Guérin et fidèle vassal de l’évêque de Mende, en était le gardien. La manse, un héritage traversant les âges, conférait à ses maîtres le droit prestigieux d’être parier de la Garde-Guérin jusqu’à ce que, en 1550, elle tombe entre les mains de Robert Brun. C’est lui qui, le 14 décembre 1571, passa le flambeau à Jacques d’Isarn de Villefort.
Jacques d’Isarn, visionnaire de son temps, érigea dès l’année suivante le manoir de Castanet. Ses descendants, tels des artistes, agrandirent et embellirent ce chef-d’œuvre pierre par pierre. Le blason qu’il créa, d’azur orné d’une fasce d’or, flanqué de trois besants et d’un croissant lumineux, devint l’emblème qui trône fièrement sur la cheminée.
Le temps passant, vers 1684, le château perdit de son éclat aux yeux de la famille d’Isarn. Jacques Joseph d’Isarn, l’héritier, uni à Marie Suzanne de Valicourt, la marquise de Villefort, sous-gouvernante des enfants royaux, délaissa ce lieu pour des horizons plus prestigieux.
En 1760, Jean-Louis Baldit, avocat renommé de Villefort, acquit le château des mains de Louis-Francois d’Isarn, y compris ses terres fertiles et ses bâtiments annexes. Mais l’histoire ne s’arrêta pas là, car en 1784, Victorin Bonnet-Ladevèze, juge de la ville, en devint le nouveau seigneur. La Révolution française bouleversa l’ordre établi, et le château, devenu bien national, fut vendu à Théodore Borrely et Joseph André de Villefort, après que l’ancien propriétaire ait été contraint à l’exil par les tumultes révolutionnaires.
En 1932, une nouvelle page de l’histoire du château de Castanet s’ouvre lorsque Joseph Piton en devient le propriétaire, marquant le début d’une ère familiale qui perdurera jusqu’aux années 1960. C’est une période de tranquillité, mais aussi d’incertitude, car le spectre de la destruction plane sur le château. Le projet du barrage de Villefort, initié entre 1956 et 1957, menace d’engloutir une partie de la vallée, château compris. Heureusement, l’inscription du château à l’inventaire des monuments historiques en 1964 lui confère une protection salvatrice, écartant le danger de sa disparition.
Sous l’égide d’EDF, le château est confié au syndicat intercommunal Villefort-Pourcharesses-Prévenchères, entamant ainsi un nouveau chapitre de sa vie. Il s’éveille à la culture et devient un écrin pour les expositions d’art, accueillant artistes et curieux jusqu’en 1992. Puis, de 1993 à 1995, il se pare des premiers appareils photo, témoins silencieux de l’évolution de la photographie.
En 1997, trois associations insufflent une nouvelle vie au château en créant des expositions qui racontent la vie quotidienne des habitants de la région durant la première moitié du XXe siècle. Mais en mars 2000, le destin frappe cruellement : un incendie ravageur réduit le château au silence. Ce n’est qu’après une restauration achevée en 2006 que le château renaît de ses cendres, rouvrant ses portes aux visites guidées et aux expositions, grâce à l’implication de la communauté de communes, déterminée à préserver ce témoin de l’histoire.
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