Le petit village de Cheylard l'Evêque est situé en Lozère (Occitanie). Chemins de randonnées: GR®70 chemin Stevenson, GR®470 sentier des Gorges de l'Allier et le Tour de Margeride.

Le Cheylard-L'Evêque en Lozère (Occitanie) 1

Le Cheylard l'Evêque en Lozère

"chaillou" du gaulois "cal" signifiant "rocher pour le guet"

Alt. 1125m / Latitude : 44.647247 | Longitude : 3.803604

Le Cheylard-L'Evêque en Lozère (Occitanie) 2

Le Cheylard-L'Evêque en Lozère (Occitanie) 3La commune de Cheylard-l'Evêque en Lozère a été créée en 1888 par détachement de Chaudeyrac.

Dans une petite vallée encore préservée où l'on peut s'imaginer aisément comment vivaient les Lozériens au siècle dernier, le Cheylard l'Evêque offre toute la tranquillité et le charme d'un petit paradis.

Le Cheylard-L'Evêque en Lozère (Occitanie) 4L'hiver est rude au Cheylard et les petites routes sont souvent encombrées par la neige. Les habitants se soutiennent pendant ces longs mois enneigés pour faire les courses, chercher le pain, prendre le courrier ou dégager la route. La grande forêt domaniale de Mercoire procure tout le bois dont les habitants ont besoin. Au mois de septembre - octobre, tout le monde est aux "champignons"; cèpes, sanguins, girolles, pied de mouton, etc... De nombreux touristes viennent spécialement depuis les villes du Gard et de Haute-Loire. La pêche à la truite dans le Langouyrou qui rejoint Langogne. C'est un vrai petit village en dehors du temps.

Les randonneurs, originaires des grandes villes, sont alors transportés à l'époque de Robert Louis Stevenson qui fit halte avant de récupérer le GR®700 Voie Régordane sur les bords de l'Allier à Luc.

Un petit bistrot sur la place du village est tenu par Josette et Alain. Josette s'occupe du service dans la détente et la disponibilité; Alain, garde forestier à la retraite, s'occupe des fleurs de la terrasse, du bois et des champignons.

Il m'arrive souvent quand je reviens de Langogne de passer leur dire un petit bonjour. Un accueil toujours vrai et chaleureux ! Alain connait bien la région et les innombrables chemins de randonnées de la forêt de Mercoire ou du Moure de la Gardille où l'on rejoint les sources de l'Allier et du Chassezac au partage des eaux entre la mer Méditerrannée et l'océan Atlantique.

"Le Refuge du Moure" Gîte d'étape et de séjour avec tables et chambres d'hôtes dans une belle maison traditionnelle au centre du petit village. Halte incontournable des randonneurs faisant le Chemin Stevenson venant du Puy en Velay via Pradelles et se dirigeant ensuite vers La Bastide-Puylaurent via Luc et la vallée de l'Allier. Le GR®70 est devenu très populaire et nombreux sont ceux qui, après avoir fait le chemin de St Jacques de Compostelle, randonnent sur les 265km du Monastier sur Gazeille à St Jean du Gard ou jusqu'à Alès.

Voici ce que nous raconte Stevenson:
«Je me suis mis en route pour Cheylard-l'Évêque, à la lisière de la forêt de Mercoire. On m'avait dit qu'un homme pouvait faire ce trajet en une heure et demie, et il ne semblait guère trop ambitieux d'imaginer qu'un homme encombré d'une ânesse pût franchir la distance en quatre heures.

Le Cheylard-L'Evêque en Lozère (Occitanie) 5Tout le long de la montée de Langogne, pluie et grêle se succédèrent; des nuages abondants et rapides, certains amenant des rideaux d'averse drue, d'autres en lumineuses masses, comme pour annoncer la neige, cinglaient du nord et me suivaient sur mon sentier, le vent fraîchissait régulièrement mais lentement.

Je me trouvai bientôt hors du bassin cultivé de l'Allier, loin des bœufs de labour et d'autres spectacles de campagne.» Robert Louis Stevenson, Journal de route en Cévennes.

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Le Cheylard-L'Evêque en Lozère (Occitanie) 6Terreur dans le Gévaudan
Juin 1764, près de Langogne, au bord de l'Allier, dans ce qui deviendra un jour le département de la Lozère. En ce rude pays de Gévaudan, une floraison tardive tente de faire oublier les frimas prolongés de l'hiver. Le soleil. enfin généreux. a régénéré l'herbe grasse de la prairie des communs, non loin du bourg. Ce matin-là, une vachère y mène paître son modeste troupeau. Les vaches la suivent sans trop se faire prier : les chiens jappent — tout va bien. Mais à la mi-journée. tandis que la femme ingurgite son en-cas, elle détecte chez ses chiens une soudaine nervosité « Encore un renard, se dit-elle. Ou bien des loups ? Non, des loups ne s'aventureraient pas si près... » Pourtant, les mâtins grognent de plus belle. Vaguement inquiète, la vachère décide de rassembler son troupeau. Dès lors, tout va très vite : la malheureuse n'a même pas le temps de voir ses chiens filer, la queue basse : elle sc sent assaillie. jetée à terre par la force brutale d'un prédateur. Or. contre toute attente, ce sont ses vaches qui vont la sauver : croyant peut-être leurs veaux en danger, les bêtes à corne chargent en effet la bête à crocs qui, sans vraiment insister, abandonne sa proie et disparaît !

Précieux témoignage : le soir venu, la vachère de Langogne livrera elle-même aux tout premiers enquêteurs de l'affaire : « La bête qui m'a attaquée ressemble à un gros loup, mais ce n'en est pas un. Sa tête est plus grosse. plus allongée. Elle est rousse et porte mie raie noire tout le long du dos. Elle n'a pas cherché à s'en prendre au bétail ; c'est moi qu'elle voulait dévorer I » Certains riverains frissonnent alors que se redit, de foyer en foyer. le singulier portrait de l'agresseur : mais qu'est-ce donc que cet animal ? « La paysanne aura croisé un gros loup et son imagination aura brodé le reste » : telle est alors l'opinion commune. On ne s'en montre pas moins vigilant, et certains commencent à se demander qui, le cas échéant, pourrait bien venir en aide aux habitants d'un pays très isolé, très sauvage, hérissé de pitons de granit et de forêts épaisses et ténébreuses. Face à la « créature du diable », les habitants n'ont que leur foi et leur courage.

À quelque temps de là, aux Ubas, des paysans découvrent le cadavre de Jeanne Boulet, quatorze ans. En partie dévoré... Le curé de la paroisse note sur son registre, en guise d'oraison : « Enterrée sans sacrement, tuée par la bête féroce. » Notons qu'il ne parle déjà plus d'un loup... Plus tard, dans l'été, le 8 août. la bête s'attaque à une petite bergère du Masméjan d'Allier. Des bûcherons qui travaillaient sur la colline opposée ont vu soudain les moutons dévaler le versant, comme affolés — et tout seuls ; intrigués, ils traversent le vallon et découvrent l'impensable : le corps de la pauvre bergère a été mutilé de manière ignoble.

Cette fois, la population gronde : et redouble de colère lorsque, deux semaines plus tard, un adolescent de quinze ans, vacher lui aussi, est mis en charpie du côté du Cheylard I'Evêque. À présent, les langues commencent à se délier : en vérité, ces trois victimes ne seraient pas les premières... Il y en a eu d'autres, dès mars et avril. Maintenant, il convient d'agir. Mais de quelle façon ? En organisant des battues... En vain.

Le Cheylard-L'Evêque en Lozère (Occitanie) 7Le 1" septembre. un garçon de quinze ans est massacré à son tour, près de Chaudeyrac. Quatorze ans. quinze ans... La bête semble apprécier la viande tendre. Quoique... Le 6 septembre. elle s'en prend à une femme d'âge mûr, une paysanne qui travaillait à son potager dans le hameau des Estrets. Elle lui saute à la gorge et la saigne en quelques minutes. Des villageois, alertés par les cris. accourront bien à son secours — mais trop tard. La pauvre femme a succombé... Or cette fois, l'animal s'est approché au plus près des habitations... Serait-ce qu'il n'aurait peur de rien ? Après la surprise, puis la colère, c'est maintenant l'angoisse qui s'empare de la population locale. On double les battues, on fait appel aux autorités : il faut que cela cesse !

Afin de calmer les esprits, le représentant du roi dans la province accepte de dépêcher sur place un détachement de cinquante-sept dragons — autant dire une petite armée. Et cc, pour un seul loup ? La population s'interroge, soupire, hausse les épaules...

Le Cheylard-L'Evêque en Lozère (Occitanie) 8Or, ces dizaines de soldats, pourtant aidés de paysans très motivés, ont beau battre et rebattre les bois, fouiller les bosquets, ratisser les vallons, rien n'y fait. La bête demeure introuvable — jusqu'à ce qu'elle refasse parler d'elle, mais du côté de la Margeride ! En effet, le 20 septembre, coup de théâtre : de jeunes bergers, installés dans les prairies entre Le Luc et Le Cheylard l'Evêque, voient soudain leurs chiens courir vers l'orée d'un bois et se jeter sur un gros prédateur : un loup de taille imposante. Les jeunes gens prêtent main-forte aux chiens, parvenant même à tuer le carnassier et à traîner sa dépouille jusque chez le curé du Luc. Nul doute à leurs yeux : ils ont enfin mis la bête à mort.

Fausse joie ! Six jours plus tard, c'est au tour d'une fillette de treize ans d'être égorgée de la façon la plus sauvage... Les battues, les chasses, les traques se multiplient, mobilisant de plus en plus de monde — toujours en vain ! Chaque semaine apportera désormais son lot de corps déchiquetés — pour la plupart ceux de jeunes filles et d'adolescents — parfois des troncs sans tête, entrailles ouvertes et membres dispersés. Les rapports s'accumulent chez l'intendant de la province, visiblement dépassé par un tel carnage. Autour de lui, on s'interroge : et si ce n'était pas un loup ? Après tout, il pourrait s'agir d'un ours... Ou bien d'un gros lynx...

Pour la Noël 1764, l'évêque de Mende monte lui-même en chaire et admoneste ses fidèles : selon lui, la bête incarne le bras de Dieu vengeur, qui s'applique à combattre les débordements d'une population vautrée depuis trop longtemps dans k péché... Le prélat en appelle à la pénitence générale et à un regain de prières. Le fauve, dans sa bouche. s'est fait l'ange exterminateur, fléau de Dieu dont les agressions fascinent d'autant plus, désormais, une population en proie à tous les fantasmes. Depuis deux mois, le saint sacrement trône sur les autels des églises, afin de protéger les paroisses... Mais Dieu reste sourd aux suppliques de tous ces paysans qui paraissent abandonnés à leur son. On s'organise, on s'équipe de lances, de faux, on chemine en commun et les bergers. quand ils le peuvent, tentent de se regrouper.


Hébergement Le Cheylard l'Evêque

Inscription

Propriétaire d'un hébergement ou d'un commerce au Cheylard l'Evêque

Pour votre inscription, vous pouvez m'envoyer par email (papadimitriou4@gmail.com): votre adresse et numéro de téléphone, votre site-web (page Facebook), une description brève avec 5 belles photos de votre établissement.

Prix de l'inscription : 25€/an ou 100€/5ans par GR® ou GRP®. Renouvelable.

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