La place de Gaulle est le cœur battant de la ville, où convergent les principales routes. Que l'on arrive de la gare ou de Saint-Flour, on la rejoint en traversant le Lot sur le pont de Berlière et en empruntant l'allée Piencourt, ombragée par de vieux peupliers plantés par l'évêque qui lui a donné son nom (1707).
Sur cette place historique, le monument des Lozériens morts en 1870-71 témoigne du passé tragique de la région. L'hôtel de ville, édifié sous Louis XVI, offre une architecture simple mais harmonieuse : un bel escalier, de superbes tapisseries d'Aubusson dans la salle du conseil, une bibliothèque riche de 13.000 volumes, dont de nombreux incunables.
De la place de Gaulle part le boulevard circulaire, bordé de platanes, qui a pris la place des anciens fossés de la ville. Il commence au sud-ouest par le boulevard du Soubeyran, où l'on trouve les principaux cafés et la poste. A l'entrée de ce boulevard, à droite, se dresse la tour des Pénitents, demi-cylindrique, seul vestige de l'enceinte construite en 1165 par l'évêque Aldebert du Tournel. Au pied de cette tour, la chapelle des Pénitents (1657) abrite une Vierge noire, copie ancienne de Notre-Dame du Puy. Dans le cloître attenant, on peut admirer les insignes des confréries de Pénitents et un bel aigle-lutrin en bois sculpté de la fin du XVII° siècle.
Tout près, la place au Blé ouvre sur la vieille ville, qui a conservé tout son charme d'antan. Les maisons anciennes révèlent des détails d'architecture remarquables, et certaines rues ont gardé un caractère archaïque. Dans la rue du Fournet, qui part à gauche de la place, on peut voir des portes du XVII° siècle et des oratoires avec des statues du XV° siècle.
Le boulevard du Soubeyran se prolonge par le boulevard Henri-Bourrillon, qui mène à la place Urbain V, dominée par la façade de la cathédrale. Sur cette place, la statue en bronze du pape Urbain V, réalisée par Dumont, rend hommage au plus illustre des Lozériens (Guillaume Grimoard, né en 1309 au château de Grizac, près du Pont-de-Montvert). A gauche de la cathédrale, la préfecture, de style Louis XIII, est un édifice moderne.
La cathédrale Saint-Pierre a été commencée en 1369 par le pape Urbain V, et achevée au XV° siècle après une interruption de 60 ans. Elle a été détruite à la mine (1579) par les protestants, qui n'ont épargné que la façade, les tours et le chevet. Elle a été reconstruite de 1599 à 1620 avec une fidélité remarquable, mais non sans une certaine austérité.
La façade, ornée d'une jolie rosace, est flanquée de deux belles tours élevées de 1508 à 1521 par l'évêque François de la Rovère (dont on peut voir les armes ou les initiales en plusieurs endroits). La plus grande, à gauche, très élégante, haute de 84 mètres, est décorée de contreforts et d'une galerie Renaissance. Sa flèche est accompagnée de légers pinacles. Le clocher de droite, plus simple, a 65 mètres de hauteur et porte une petite flèche à crochets. (Pour visiter le grand clocher, la sacristie et les cryptes, il faut s'adresser au sacristain).
La nef, très simple, sans transept ni triforium, est flanquée de bas-côtés et de chapelles latérales. Le déambulatoire entoure le chœur, mais ne compte que deux chapelles rayonnantes.
Le chœur possède des stalles avec des boiseries de 1692 et des panneaux représentant des scènes de la vie du Christ. Sur le maître-autel, on peut voir la statue miraculeuse de la Vierge noire, déjà mentionnée au XIII° siècle, des reliques précieuses et de beaux candélabres en bois du XVII° siècle. Au fond du chœur, une Assomption, copie du XVIII° siècle d'après Murillo, surplombe huit tapisseries d'Aubusson, datées de 1706 et représentant les mystères de la Vierge.
La chaire, de style gothique, est moderne et due au sculpteur Pagès de Mende. En face, la stalle épiscopale Louis XIII et un beau Christ en bois du XVII° siècle complètent le décor. La boiserie des grandes orgues (de 1653) est également remarquable.
Derrière la façade, on peut voir une pierre tombale du XV° siècle et le battant de la cloche Marie-Thérèse ou la Non-Pareille, qui fut fondue en 1517 et détruite en 1579 par le capitaine Merle. Cette cloche pesait 460 quintaux et son battant mesure 2 mètres 35 de hauteur et 1 mètre 10 de circonférence à son point le plus large. Dans les chapelles latérales, on remarque des piscines du XV° siècle et plusieurs autels en bois de style Louis XIV. La chapelle des fonts, à gauche, est ornée de boiseries de la Renaissance avec des panneaux illustrant des scènes de l’Ancien Testament. La sacristie possède une porte de style Renaissance, un beau Christ en bois grandeur naturelle du XVII° siècle, une crosse en vermeil moderne et un magnifique ornement sacerdotal, composé de cinq pièces en soie brochée du XVII° siècle.
Près du battant de la Non-Pareille, une porte de style flamboyant mène au grand clocher (visite très recommandée; on peut monter jusqu’à la quatrième galerie ou galerie de l’Horloge, 241 marches : vue imprenable sur la vieille ville et ses toits aux versants bombés, coupés de mansardes). Sous la cathédrale et au pied du grand clocher, il y a plusieurs cryptes : celle qui abrite les reliques de saint Privat date du XII° siècle; elle fut découverte en 1905. Le portail sud de la cathédrale, qui offre une belle décoration flamboyante, donne sur la place Chaptal, agrémentée d’une fontaine. Au-delà du palais de justice, on trouve : à gauche la rue de la Banque (route de Rodez), à droite la rue d’Aigues-Passes. Par la rue de la Banque et, à gauche, l’avenue du Musée, on peut aller visiter le musée de la Société des lettres, sciences et arts de la Lozère.
On y découvre le trésor de l’âge du bronze trouvé à Carnac, près de La Malène, sur le causse Méjean. On y admire aussi des cippes chrétiens d’Ispagnac et d’autres lieux, des bibelots gallo-romains, des monnaies locales, des fragments lapidaires parmi lesquels de beaux reliefs du XIV° siècle provenant d’un tombeau de la cathédrale, et de grands cartouches du XVI° siècle aux armes de l’évêque François de la Rovère. On y contemple également des œuvres d’art, des minéraux et des oiseaux locaux, ainsi qu’une petite collection de dentelles locales. On prend la rue d’Aigues-Passes qui offre des maisons anciennes dont l’une a une porte gothique avec des vantaux de la Renaissance. Au bout de cette rue, on tourne à gauche dans la rue Notre-Dame, autrefois de la Juiverie, principale artère de la vieille ville; on y voit un bâtiment gothique, ancienne synagogue, et un oratoire avec une Vierge noire placée au-dessus d’une fontaine (peintures modernes).
Plus loin, à l’entrée de la rue du Collège, on croise une croix du XVI° siècle. La rue du Chastel prolonge la rue Notre-Dame : on y voit à gauche le vestige d’une porte fortifiée qui a donné son nom à la rue, et à droite une croix de pierre ancienne. On arrive sur la place du Chastel, où se dresse le monument du sénateur Théophile Roussel.
De la place du Chastel, par l’allée Paul-Doumer et une rue à gauche, on rejoint le pittoresque pont de Notre-Dame de Peyrenc, du XIV° siècle, sur le Lot : on le traverse et on tourne à droite pour l’admirer. En revenant sur ses pas et en continuant tout droit, on rentre dans la vieille ville où l’on prend à gauche la rue du Collège. A droite s’ouvre la rue de l’Epine où l’on voit au n° 11, dans une cour, l’hôtel de Ressouche, du XVII° siècle, en ruine : porte de 1665, bel escalier. On débouche dans la rue Droite qui ramène à la place de Gaulle, en laissant à gauche la pittoresque fontaine de la Calguière.
Environs de la ville de Mende L’Ermitage de Saint-Privat (890 mètres). On prend les boulevards jusqu’au Foiral d’où part à droite le chemin de Saint-Privat qui serpente en lacets sur la montagne. On passe devant l’oratoire de Saint-Ilpide, sur des tombes découvertes en 1805 et 1913; on profite d’une belle vue sur Mende. On suit les 14 petites chapelles d’un chemin de croix. On arrive à l’Ermitage de Saint-Privat, lieu de pèlerinage fréquenté, en partie taillé dans le roc et qui fut habité par le saint évêque. A côté de la chapelle, on remarque un curieux reposoir, sculpté dans la roche.
De l’ermitage de Saint-Privat, on peut admirer la grande croix qui surplombe la ville de Mende et qui s’illumine à la nuit tombée. La vue sur Mende et ses environs est splendide; la cathédrale se détache fièrement sur le paysage. Si l’on veut se rendre à la Croix de Mimat (1070 mètres), il faut prendre un chemin forestier à droite avant l’ermitage, qui traverse des plantations de pins noirs d’Autriche et rejoint le bord du causse de Mende. Au sommet, on est ébloui par les lavandes en fleurs au mois d’août. Le panorama est impressionnant : on voit la coupure du Tarn, les causses de Mende et de Sauveterre, le mont Lozère, le plateau du Roc et les monts de la Margeride, et l’Aubrac au loin.
On peut aussi explorer le petit causse de Mende, qui s’étire au sud de l’ermitage. Le Causse de Changefège. Pour y aller, on suit la route de Florac jusqu’au pont du chemin de fer (3 km), puis on prend à droite un chemin de chars qui monte au hameau de Changefège (5 km); on y découvre un beau dolmen.
Lanuéjols et Bagnols-les-Bains. On quitte Mende par la route de Florac et on arrive à Rouffiac. On laisse alors la route N. 107 pour prendre à gauche la route C. 41 qui remonte le vallon de la Nize, entre le petit causse de Balduc, à droite, qui ressemble à un grand récif, et la falaise du causse de Mende, à gauche. Brenoux. On passe devant le château du Boy, du XVIII° siècle. Lanuéjols (857 mètres) : à l’entrée du village, à droite, on peut voir les vestiges d’un monument romain du III° siècle, appelé “lou maselet” par les habitants; c’est un carré de 5 mètres 35 de côté, avec des niches de 1 mètre 30 de profondeur sur 2 mètres 75 de large. Le mur a une porte surmontée d’un linteau avec une inscription qui montre que c’était un mausolée dédié à la mémoire des enfants de Bassianus et de Regala, son épouse.
De nombreux objets gallo-romains ont été trouvés autour de ce monument. Lanuéjols a une belle église romane. On peut visiter le château de la Prade, en ruine, et l’ermitage de Saint-Génies, où jaillit une source abondante. Après Lanuéjols, la route s’élève en lacets jusqu’au col de Masseguin ou de Loubière (1.185 mètres), puis redescend sur Bagnols-les-Bains. C’est le circuit du mont Lozère, qui passe par Lanuéjols, Bagnols-les-Bains, Villefort, Le Bleymard et Mende.
Les Gorges du Tarn et l’aven Armand. On part de Mende par la route de Florac, puis on entre dans les gorges du Tarn, qui offrent des paysages spectaculaires. On traverse Rozier, puis on arrive à Meyrueis, où l’on peut visiter l’aven Armand, une grotte souterraine aux stalactites et stalagmites extraordinaires. Au lieu de revenir à Mende, on peut continuer le voyage vers l’Aigoual, puis vers Nîmes, Montpellier ou Béziers. Ce texte est extrait du livre “Cévennes, Languedoc: Rouergue, Albigeois, Causses, Gévaudan, Velay, Vivarais” de Jean Jacques Fauvel.
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