Luc: Un certain nombre de toponymes qui ont pour base des noms latins de végétaux, appartiennent à la période gallo-romaine: c'est le cas du latin Lucus "bois sacré, forêt" à l'origine des nombreux Luc mais aussi Lux (7 communes et lieux-dits) et Luz en ancien français (21 communes et lieux-dits). Puisqu'une occupation celtique est avérée, on peut penser aussi au dieu Lug, "Lugh" en irlandais, identifié à Mercure; (Lyon = "Lugdunum", ville [fortifiée] de Lug"; même étym. pour les villes de Laon, Loudun, Loudon). Voir "St Etienne de Lugdarès".
Alt. 971m / Latitude : 44.650156 | Longitude : 3.891261
Luc (de lucus, bois sacré) a certainement une origine très ancienne. Son hôpital et son église, du XIIème ou XIIIème siècle, constituaient un prieuré qui dépendait de la domerie d'Aubrac. Dans le grande rue, à l'angle d'une maison, à proximité du bureau de la Poste, une petite statuette du XIVème siècle, le "Cagassou" représente un homme accroupi dans une position sans ambiguïté.
Du château qui domine le village (ruines imposantes, murs en arête de poisson XIIème siècle), panorama. Statue de la Vierge érigée en 1878 sur une tour restaurée. Le chevet de l'église comporte quelques vestiges de l'édifice du XIIIème siècle. En face, ancien bâtiment du prieuré.
Entre les Cévennes au Sud et la Margeride au Nord; face au Tanargue à l'Est et à le forêt de Mercoire à l'Ouest, la rivière Allier s'étire au pied du village de Luc qui doit probablement son origine à la forêt de Mercoire, qui s'étendait sur toute la région au début de notre ère, et qui était dédiée au culte du dieu Mercure. Dominant le village, les ruines du château attirent l'attention des promeneurs.
Construit avant le XIIème siècle sur un emplacement celtique, il fut l'un des plus importants de la région. Son architecture en "opus spicatum" (épi de blé) est remarquable. Agrandi au fil des alliances, il a gardé, malgré sa dégradation actuelle, les signes imposants d'une forteresse militaire. Gardien du Chemin de la Régordane (axe de liaison entre le Midi et l'Auvergne, fréquemment emprunté par les pèlerins de Saint Gilles), le château de Luc était un point stratégique entre les 2 provinces du Gévaudan et du Vivarais.
L'âge d'or du château
Jusqu'au XIIIème siècle, ce chemin (rue actuelle traversant le village) a permis le développement de nombreuses activités artisanales et commerciales. Le château était alors le siège d'une importante
baronnie appartenant à la famille De Luc. Ensuite au gré des alliances, il sera l'apanage des plus illustres familles seigneuriales de la région: d'Anduze, de Randon, de Polignac, de Muras, de Merle et de Périer.
La guerre de Cent Ans, puis les Guerres de Religion, n'ont pas épargnée le village: attaque du château par les Anglais et routiers vers 1380, pillage du presbytère à la fin du XVIIème siècle. Ces guerres amènent les états du Gévaudan à installer "une garnison à pied et à cheval au château de Luc". Elle semble avoir été démantelée sur ordre de Richelieu vers 1630.
Oubli et renaissance
La Révolution, avec l'abolition des droits féodaux, mais aussi la rigueur du climat et le défi du temps, l'ont amené à son état de dégradation actuel. Deux événements importants surviennent au XIXème
siècle.
En 1878, les paroissiens de Luc transforment le donjon en chapelle et installent une statue de la Vierge sur la terrasse. A la même période, un écossais, Robert Louis Stevenson, avec son ânesse Modestine, entreprennent un "Voyage à travers les Cévennes". Ils passent devant le château et s'arrêtent à Luc le 25 septembre 1878. Venant de Langogne via le Cheylard l'Evêque, le chemin Stevenson ou GR®70, longe l'Allier en direction de l'abbaye Notre Dame des Neiges (variante & historique) et La Bastide-Puylaurent.
Dès lors, il ne sera plus question du château et de son riche passé historique. Mais en 1978, quelques amis décident de lui redonner sa place dans la vie locale. Ils fondent une association de sauvegarde et de mise en valeur, du château de Luc. Son but est de préserver et de restaurer ses vestiges, mais aussi d'en approfondir l'histoire pour la faire découvrir à un large public.
Depuis une volonté commune de la municipalité et de l'association permet d'entreprendre des campagnes de restauration. Bientôt, on pourra monter au sommet de la haute tour, d'où l'on pourra admirer toute la chaîne des Puys et les sommets du Vivarais et du Velay.
L'histoire
du village
Aux XVIIIème et XIXème siècle, les caravanes de mulets empruntaient régulièrement le chemin de la Regordane et s'arrêtaient à Luc. Il en était de même pour les troupeaux transhumants: plusieurs
milliers de têtes estivaient tous les ans.C'est le chemin de fer qui permettra à Luc de devenir une station touristique importante, surtout
appréciée des méridionaux.
Quelques
vestiges architecturaux subsistent encore dans le village.
Le calvaire, construit en 1904 et l'église de style roman, reconstruite en partie en 1834 en ayant conservé son cœur et ses chapiteaux du XIIIème siècle. Un porche face à l'église, surmonté
d'une croix de Malte (1825) et la façade de l'ancien prieuré contigu à l'église (1776). Un linteau de porte, face à la bascule (ancienne vicairie) (1871) et une sculpture du XIVème siècle. "Le
Marmouset", près de la poste.
Une croix de pierre surmontée d'armoiries près de la fontaine au milieu du village et une clé de voûte (armoirie d'un abbé des Chambons) près de l'ancienne scierie après la gare. Les restes d'un vieux moulin, accolé sous la digue sous la gare, quelques croix, souvenirs de missions ecclésiastiques du début du siècle et quelques statues provenant des écoles congréganistes installée naguère à Luc...
La Voie Régordane (actuellement le GR®700), ancestrale, serait le tronçon cévenol de l'ancienne route de Paris au bas Languedoc qui traversait le Massif central par Clermont, Brioude, Le Puy en Velay, Pradelles, Lesperon, Luc, La Bastide-Puylaurent, Prévenchères, Villefort, Génolhac, Chamborigaud, Alès, Nîmes et Saint-Gilles.
Ce nom de "Régordane" ne s'appliquait qu'à la portion entre Alès et Luc. Elle vit défiler des milliers de transhumants, des cortèges de Phéniciens, de Grecs, de Romains, de guerriers, de pèlerins qui partaient d'Orléans pour se rendre à la célèbre abbaye de Saint-Gilles, de marchands transitant du nord au sud pour vendre des draps et toiles des Flandres ou du sud au nord pour acheminer des produits d'Orient, des épices, des étoffes précieuses, et, en 1295, des marins génois enrôlés par le roi de France pour envahir l'Angleterre...
"Régordane" était aussi le nom d'une famille qui, aux XIIème, XIIIème et XVème siècles, compta plusieurs membres juristes à Montpellier et Alès. Cette voie royale fut supplantée après le XVe siècle par la rectiligne de la vallée du Rhône. Association "Les amis du château de Luc". Blason de la ville de Luc (Lozère) dessiné par Sanguinez pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone, avec Inkscape.
Inscription Propriétaire d'un hébergement ou d'un commerce à Luc Pour votre inscription, vous pouvez m'envoyer par email (papadimitriou4@gmail.com): votre adresse et numéro de téléphone, votre site-web (page Facebook), une description brève avec 5 belles photos de votre établissement. Prix de l'inscription : 25€/an ou 100€/5ans par GR® ou GRP®. Renouvelable. |
Ancien hôtel de villégiature avec un magnifique parc au bord de l'Allier, L'Etoile Maison d'hôtes se situe à La Bastide-Puylaurent entre la Lozère, l'Ardèche et les Cévennes dans les montagnes du Sud de la France. Au croisement des GR®7, GR®70 Chemin Stevenson, GR®72, GR®700 Voie Régordane (St Gilles), Cévenol, GR®470 Sentier des Gorges de l'Allier, Montagne Ardéchoise, Margeride et des randonnées en étoile à la journée. Idéal pour un séjour de détente.
Copyright©gr-infos.com