Située à 3 km environ de la rive gauche de la Loire, entre la Borne et le Dolaison, elle s'appuie contre le flanc méridional d'une colline isolée, le mont d'Anis, d'où émerge le gigantesque rocher Corneille surmonté, depuis 1860, d'une statue colossale de la Vierge. Cette colline occupe le centre d'un vaste cirque, environné de montagnes, et qui emprunte un caractère d'une impressionnante originalité aux étranges rocs volcaniques surgissant de toutes parts: au Nord, Aiguilhe et son église Saint-Michel, Polignac et son donjon; à l'Ouest, Espaly où se dresse une énorme statue de St Joseph, l'Arbouisset, Ceyssac.
La vieille ville ou ville sainte, célèbre par son pèlerinage, étage ses toits rouges et ses ruelles en gradins, d'un aspect archaïque extrêmement curieux, au pied de sa magnifique cathédrale romane. Les quartiers modernes, larges et aérés, s'étendent dans la plaine autour de la vaste place du Breuil, centre animé de la ville, qui est à 625 m. d'altitude, alors que la plate-forme du rocher Corneille atteint 755 m.
Le Puy en Velay, qui a de bons hôtels, est un excellent centre de tourisme et une des étapes classiques entre Paris et le Midi méditerranéen. Chemin de fer (s. n. c. f.): Le Puy en Velay est relié à Paris par trois lignes: par Saint-Etienne (590 km), par Vichy (536 km) ou par Clermont-Ferrand (567 km).
Services automobiles (départ place Michelet): pour Yssingeaux et Saint-Etienne; Yssingeaux, Tence, Saint-Bonnet-en-Velay, Lalouvesc et Annonay; Saint-Agrève; Saint-Julien-Chapteuil et Fay-sur-Lignon; Laussonne; Le Monastier sur Gazeille; Landos, Pradelles et Langogne; Cayres, Le Bouchet St Nicolas, Chapeauroux et Chambon-le-Ghâteau; Monistrol d'Allier, Saugues, Le Malzieu et Saint-Chély-d'Apcher; Siaugues et Langeac; Brioude; Blanzac et Saint-Paulien; Allègre, Sembadel-Gare et La Chaise-Dieu; Craponne; etc.
Hôtels:
Hôtel Bristol et Taverne Lyonnaise, 7 av. Maréchal-Foch (40 chambres; tél. 13-38).
Hôtel Régina, 34 bd Maréchal-Fayolle (45 chambres; tél. 14-71).
Grand-Hôtel La/ayettc, 17 bd Saint-Louis (37 chambres; tél. 2-21).
Hôtel du Cygne, 47 bd Maréchal-Fayolle (30 chambres; tél. 0-88).
Hôtel Terminus, devant la gare (40 chambres; tél. 13-60).
Hôtel du Parc, 4 bd Alexandre-Clair, devant le jardin Vinay (35 chambres; tél. 1-44).
Hôtel du Velay, 5 av. Charles-Dupuy (14 chambres; tél. 5-81).
Restaurants:
Restaurant Café de Paris, 33 pi. du Breuil (tél. 2-37).
Restaurant Taverne Lyonnaise, 7 av. Maréchal-Foch (tél. 5-42).
Restaurant de la Poste, 53 bd Saint-Louis (tél. 3-75).
Restaurant Petit-Vatel, 6 pi. Michelet (tél. 10-08).
Cafés:
Place
du Breuil.
Poste:
Av. Charles Dupuy (PI. D3).
Taxi-autos:
A
la gare et place du Breuil.
Autocars de tourisme:
Circuits organisés par l'Office du Tourisme, pendant la saison : La Chaise-Dieu, Mézenc, Gerbier-de-Jonc, lacs d'Issarlès et du Bouchet, Vais, Vallon, Pont d'Arc, aven d'Orgnac.
Distractions et sports:
Théâtre municipal, place du Breuil; 4 cinémas; tennis; pêche.
Spécialités:
Dentelle; liqueurs du Velay: verveine, genièvre, prunelle; lentilles vertes.
Office du Tourisme et Syndicat d'Initiative du Velay:
Hall du théâtre, place du Breuil (ouvert tous les jours; renseignements; location de places pour les circuits d'autocars; salon de lecture; tél. 11-88).
Industries:
La principale industrie, non seulement du Puy, mais de tout Velay, est représentée par la fabrication à domicile de la dentelle et des
blondes aux fuseaux, généralement en fil de lin, en laine, en soie, en lamés d'or et d'argent. Cette fabrication s'est perpétuée depuis le XIV° et a constamment été le travail habituel de la femme vellave; elle occupait naguère environ 70.000 femmes, mais elle est en décroissance depuis 1914 par suite de exode des jeunes filles et de la concurrence mécanique.
Les dentellières, assises sur une chaise basse, gardent le métier à fuseaux, le carreau, posé sur leurs genoux; elles se plaisent à travailler en commun, l'hiver chez la mieux logée d'entre elles, l'été à l'ombre d'un mur, et les groupes qu'elles forment, nommés semblées ou couviges, donnent aux villages de la région du Puy en Velay, pendant la belle saison, un de leurs aspects les plus caractéristiques. Au Puy en Velay même, on voit travailler de nombreuses dentellières, notamment rue des Tables et derrière la cathédrale. Le Puy en Velay est également un centre de première importance pour la dentelle mécanique, les voilettes, les filets, la passementerie et la bonneterie. La ville possède d'importantes distilleries de liqueurs. Marché considérable de légumes secs, notamment de lentilles.
***
Histoire:
Au Ier siècle de notre ère, le pays des Vellaves avait pour chef-lieu Ruessio ou Revessium (aujourd'hui Saint-Paulien) qui eut un évèché à la fin du III° ou, plus vraisemblablement, au IV°. L'Amcium dont parle Grégoire de Tours avait dû prendre ou conserver, à côté de Revessio, une certaine importance due à la valeur militaire de sa position. Aussi, les évêques furent-ils amenés par les invasions à y transférer leur siège au VI°. La nouvelle capitale du Velay (Podium Aniciense, le Puy d'Anis) dut bientôt une célébrité extraordinaire et une grande prospérité au pèlerinage dont sa cathédrale devint le siège. Ce pèlerinage de la Vierge Noire du Puy fut, durant tout le Moyen Age, le plus célèbre de France avec ceux de Chartres et de Boulogne. Parmi les papes et les rois qui y vinrent, on peut citer: Urbain II, Innocent II, Charlemagne, Philippe Auguste, St Louis, Charles VI, Charles VII, Louis XII et François Ier.
Au début de l'époque féodale, le Velay faisait partie du duché de Guyenne; mais, en 1162, Guillaume d'Auvergne, qui était comte du Puy, ayant maltraité l'évêque, fut dépossédé par le roi de son comté au profit de l'évêque qui vécut désormais sous le protectorat du roi: ce fut par cette opération et par une opération analogue exécutée à Mende pour le comté de Gévaudan que la Couronne prit contact, avant la croisade des Albigeois, avec les pays de langue d'oc.
En 1307, Philippe le Bel acheva l'œuvre de Louis VII en signant avec l'évêque-comte un traité de pariage qui le faisait coseigneur du Velay. Les évêques eurent par ailleurs à lutter contre les revendications communales. Pendant la guerre de Cent Ans, la ville resta fidèle au roi de France et, plus tard, lorsque les Cévennes voisines eurent embrassé le protestantisme, elle résista aux attaques des réformés, prit, en 1588, le parti de la Ligue et ne reconnaîtra Henri IV qu'après son abjuration.
En 1944, Le Puy en Velay fut libéré par le groupe Lafayette des F. F. I. La garnison allemande, attaquée le 18 août à 21 h., capitula le samedi 19 août à 16 h.
Le Puy en Velay a vu naître, entre autres personnages connus : le cardinal de Polignac (1661-1742); le général Mouton-Duvernet (1769-1816); le sculpteur-fondeur Charles Crozatier (1795-1855); l'écrivain Jules Vallès (1833-1885); le docteur Chantemesse (1851-1919); le maréchal Fayolle (1852-1928), commandant, en 1918, du groupe d'armées de réserve qui arrêta les grandes attaques allemandes de mars et de mai.
La visite complète du Puy occupe une grande journée. La vieille ville ne se peut bien visiter qu'à pied. Une flânerie à travers ses ruelles, le soir au clair de lune, laissera des impressions inoubliables. Cependant, il est possible de monter à la cathédrale en auto et de se rendre directement de la cathédrale à Aiguilhe, toujours en voiture. Les automobilistes pourront laisser la voiture sur la place du Greffe, d'où ils visiteront à pied la cathédrale, le cloître et le rocher Corneille.
La ville moderne et le musée. De la gare, on descend à la place du Breuil par l'avenue Charles-Dupuy et le boulevard du Maréchal-Fayolle. Au bas de la première, on voit à gauche le nouvel hôtel des postes et, à côté, l'église Saint-Pierre, ancienne église des Carmes, du XIV° ou du XV°, dont les bas-côtés ont été ajoutés postérieurement et la façade refaite au XIX°. Derrière l'église, un petit jardin public a été aménagé sur l'emplacement de l'ancien cimetière des Carmes. En face, on franchit le Dolaison sur un pittoresque pont ancien, et l'on rejoint le boulevard du Maréchal-Fayolle qui conduit à la place du Breuil.
La place du Breuil, centre vital de la ville, est une vaste esplanade plantée d'arbres et décorée, au centre, d'une fontaine monumentale élevée en 1857 grâce à la générosité du sculpteur-fondeur Crozatier: elle est ornée de quatre grandes statues figurant la Loire, l'Allier, la Borne et le Dolaizon, et plus bas de quatre groupes de génies, bronzes par Bosio neveu. Le côté Sud de la place est bordé par la Préfecture, derrière laquelle s'étend le jardin Vinay. Du côté Est, le théâtre et le palais de justice séparent la place du Breuil de la place Michelet.
Au Sud du Breuil, derrière la Préfecture, s'étend le jardin Vinay, agréable promenade publique, ombragée de beaux arbres. On y voit: un portail roman provenant d'un prieuré de Vorey; un établissement de pisciculture; le monument aux enfants de la Haute-Loire morts pour la patrie; le monument de Charles Dupuy, homme politique (1851-1923). Au fond du jardin s'élève le musée, devant lequel a été érigé un monument à la mémoire de Charles Crozatier (1795-1855), œuvre de Barthélémy.
Le musée Crozatier, fondé dès 1820 par le vicomte de Becdelièvre, transféré à son emplacement actuel en 1851, occupe un vaste édifice considérablement agrandi en 1868 grâce à un don du sculpteur fondeur Crozatier, né au Puy en Velay. D'importants travaux affectant une partie du gros œuvre et la totalité de l'aménagement intérieur furent nécessaires de 1947 à 1949. Les collections, d'une importance inattendue dans cette austère région, ont été reclassées et leur présentation entièrement renouvelée suivant les principes de la muséographie moderne, par les soins du conservateur, M. R. Gounot. Le musée ainsi rénové a été rouvert au public le 14 juillet 1949.
Rez-de-chaussée.
Le hall d'entrée est décoré de tapisseries d'Aubusson, des XVI° et XVII°. On y voit les portraits de conservateurs et de bienfaiteurs du musée. Au fond s'ouvre la salle de sculpture.
Salle de sculpture des XVIII° et XIX°. Cette salle est surtout consacrée au souvenir et à l'œuvre des sculpteurs Pierre Julien (1731-1804), né à Saint-Paulien, et Badiou de la Tronchère. En outre: buste de Napoléon, marbre par Canova; ouvrages de Cubizolle, Detaplanche et Oudiné.
A gauche et à droite, cinq salles d'histoire locale sont présentées dans l'ordre chronologique. La première, très vaste, abrite les collections de paléobotanique, de paléontologie, de préhistoire et de protohistoire: on y remarque surtout les restes des hommes fossiles découverts au volcan de la Denise, encore conservés dans leur gangue, et qui comptent parmi les restes les plus anciens connus de l' "homo sapiens fossilis". La seconde salle est consacrée au gallo-romain local: fragments d'architecture provenant de grands monuments (chapiteaux, frises), cippes, colonnes milliaires, sarcophages. La troisième salle conduit des origines du christianisme à la fin du Moyen Age: tombeau des premiers évêques du Puy en Velay; importants fragments lapidaires pré-romans, romans et gothiques provenant de monuments de la région, et surtout de la cathédrale; une documentation considérable précise les aspects anciens de cet édifice et comprend, grâce à un don récent, le relevé de presque toutes les fresques détruites au XIX°. La quatrième salle conduit de la Renaissance à la Révolution (précieux souvenirs de Lafayette, originaire de la région) et la cinquième de la Révolution à nos jours.
Entresol.
Salles d'art populaire local et d'ethnographie: Objets paysans présentés dans un bel ensemble de boiseries provenant d'un village du Velay; objets taillés au couteau; objets en paille; cartes à jouer avec leurs planches; bijoux de fabrication locale, XVIII° et XIX°; plaques muletières en cuivre gravé ou repoussé, avec proverbes, XVIII°; harnachement de mulet, fin XVIII°; étains; verreries locales (Margeride, Doulon); faïences d'Orzilhac (1770-1810); — grand carreau à dentelle (500 fuseaux); curieuse collection de plaques en bois sculpté pour enrouler la dentelle, XVII°, XVIII° et XIX°; demi-aune pour mesurer la dentelle; chaleil et bouteille des dentellières (la bouteille, remplie d'eau, servait à concentrer la lumière du chaleil sur le travail). Une riche série d'oblets allant du XV° à nos jours rappelle, soit l'importance du pèlerinage du Puy en Velay (enseignes de pèlerinage, images anciennes de la Vierge Noire), soit la vie religieuse (portraits de St François Régis, de la mère Agnès de Langeac).
Salle des dentelles: — magnifique collection, parfaitement présentée dans des vitrines lumineuses, et retraçant l'histoire de la dentelle, dans l'ordre chronologique; dentelles à l'aiguille, du XV° au XIX°, et dentelles aux fuseaux, du XVI° à nos jours; pièces de toute rareté; corsage de l'impératrice Marie-Louise. La technique et l'utilisation sont présentées dans la vitrine centrale.
Dans l'escalier: — Jacopo Vignali (te. florentine, 1592-1664), Abraham recevant les Anges; J.-Fr. de Troy, Jason domptant les taureaux.
Premier étage.
Salle du mobilier et des objets d'art du moyen age: — Pietà, tapisserie aux armes des Polignac et des Pompadour, début du XVI°; chaire gothique aux armes des Polignac; grand coffre aux armes de Jean de Bourbon, évêque du Puy en Velay (1443-1485); coffres et cathèdres gothiques; Vierge à l'Enfant, marbre, XIV°; statues de bois; — deux reliquaires et custode en émail de Limoges, XII°-XIII°; Christ en émail champlevé, XII°; oliphant en ivoire, art mauresque, XII°; deux têtes de lion en bronze, XII°, provenant de la porte du For à la cathédrale; petits bronzes des XIII° et XIV°; Vierge à l'Enfant, statuette bois, XIII°; tête du gisant de Pons de Polignac, marbre, XIV°; masque de gisante, marbre, fin XV°; statuette de pleurant, marbre, début XV°; groupe marbre provenant d'un tombeau (XIV°), peut-être celui de Clément VI à La Chaise-Dieu, par Jean de Sanholis, auquel cas les personnages seraient la sœur du pape, Alinorda, et ses enfants; tête de saint, pierre polychrome, début XVI°; tête de Christ, école du Midi, XVI°; Si Laurent sur le gril, miniature, XV°; crucifix, croix de procession, reliquaire en cuivre, chandeliers en bronze, peigne en bois, du XV°; cassette en fer gravé, entrée de serrure, XV°; gourde en pierre à l'effigie de Louis XII.
Salle du mobilier et des objets d'art des XVI°, XVII° et XVIII° (au centre), où l'on entre par un beau tambour de porte provenant de l'ancienne chapelle de la Visitation (vers 1750): — tapisseries d'Aubusson, XVI° et XVII°; crédence à décor auvergnat, fin XV°; sièges Renaissance; grand coffre du XVI°; cabinet de style italien et meubles à deux corps de style lyonnais, fin XVI°. Collection d'émaux de Limoges, dont un superbe portrait de femme attribué à Léonard Limozin, et une belle Pietà du XV° que Marquet de Vasselot considère comme un des types des émaux violets. Faïences italiennes et lyonnaises du XVI°.
Salle de peintures anciennes: — Ecole de Sienne (fin XIV°), Vierge à l'oiseau attribuée à Taddeo di Bartolo; Jacobello del Flore (attr. à), Vierge au trône; Vittorio Crivelli(attr. à), Deux saints; École française (vers 1420), Vierge au manteau; Ec. italienne (XV°), deux saints; Cerquozzi, Bataille; — Ecole rhénane (1497), la Famille de la Vierge; Albert Durer (attr. à), Paysan au marché, dessin; — Ecole flamande (début XVI° ), la Famille de la Vierge; Ec. de Van Dyck, le Christ pleuré; portrait de Jan Wildens; Frans Francken (attr. à), le Peintre et sa famille; Spranger, le Christ et la Madeleine; Craesbeeck, portrait, Gueux; Van Païens, le Départ pour la chasse; morte; Van der Werff (attr. à), Henriette-Marie de France; portraits par Miereveld, N. Mais, Terborgh; — Kibera (attr. à), la Mort de Caton; — Ecole française (début XVII°), le Départ de l'Enfant prodigue; Ec. française (XVI°), les Quatre âges de la vie; Claude Vignon (attr. à), Un concert; J.-B. Pierre, Bacchanale; Ec, Françasie (XVI°), portrait de femme; Mathieu Le Nain, portrait d'homme; Augustin Quesnel (attr. à), portrait d'homme; P. Mignard, portrait d'une duchesse de Savoie; La Clementina, Un maréchal de France; Tocqué (attr. à), portrait.
Salle de peintures des XVIII° et XIX°: — portraits du XVIII°; toiles de Huet, Diaz, Guillaumin, Trouillebert, Becdelièvre; Charles Cottet (né au Puy, 1863-1925), Enterrement en Bretagne. — Combat d'un Centaure et d'un Lapithe, bronze original de Barye.
A l'étage supérieur se déploient l'ethnographie générale et l'histoire naturelle. Celle-ci comporte une section de faune régionale passablement complète et riche de pièces très rares, tuées en Haute-Loire, par exemple un lynx d'Europe abattu à Saint-Julien-Chapteuil en 1823. Le musée comprend d'importantes réserves. Il possède notamment une importante documentation sur la dentelle et une riche collection de numismatique.
La vieille ville. — La visite de la vieille ville, très escarpée, coupée de ruelles en gradins qui portent abusivement le nom de rues, est assez pénible, et pourtant il est indispensable de la faire à pied.
De la place du Breuil, on pénètre dans la vieille ville par la rue Porte-Aiguière qui aboutit à la place du Martouret: au centre, tilleul de la Victoire, planté le 14 juillet 1919. A gauche s'élève l'hôtel de ville, du XVIII°, avec rampe d'escalier et balcon en fer forgé (1762).
Tournant le dos à l'hôtel de ville, on prend la rue Chaussade, puis la 1re rue à gauche, la rue du Bessat, une de ces rues typiques qui escaladent directement les pentes du rocher Corneille: cette rue est bordée à droite par le lycée, ancien collège de Jésuites, dont la chapelle, commencée en 1607, est devenue l'église Saint-François-Régis.
Façade à colonnade dorique. A l'intérieur, tribune reposant, comme dans la chapelle des Jésuites de Rodez, sur de curieuses fausses voûtes d'ogives en bois avec peintures décoratives de l'époque; maître-autel avec grand et élégant retable en bois doré encadrant un Crucifiement du peintre François Guy (Francisco Guido), du Puy en Velay, 1619; dans les croisillons, autres beaux retables avec deux bons tableaux: Nativité et Apparition de la Vierge à St François. Fresques restaurées dans le chœur.
Tournant le dos à la façade de l'église, on prend la rue du Collège (au n° 22, maison de 1660; au n° 2, maison du début du XVI°) et on retraverse la place du Martouret pour prendre, à droite de l'hôtel de ville, la rue Courrerie (au n° 8, jolie façade fin Renaissance). Cette rue finit à la place du Plot au milieu de laquelle est une grande fontaine du XVIII° ornée de tritons, dont la disposition rappelle les fontaines du Moyen Age.
Traversant la place, on prend la rue Pannessac qui conserve d'intéressantes maisons: nos 18 et 22 de 1771; n° 33 de 1650; n° 42 fin XVI°; n° 46 début XVII°; n° 51 de 1576, une des plus jolies maisons du Puy en Velay; n° 57, maison natale du professeur Chantemesse (1851-1919), inventeur du vaccin antityphique.
On revient un peu sur ses pas dans la rue Pannessac pour prendre à gauche la rue du Chamarlenc, au n° 18 de laquelle se trouve la curieuse maison de 1689, dite des Cornards avec ses deux masques comiques (les cornards avaient le privilège de faire de grosses farces à leurs concitoyens). A l'étroite issue de la rue du Chamarlenc, on prend à gauche la rue Raphaël: n° 23 de 1770; n° 56 de la Renaissance.
On arrive ainsi à la place des Tables: en face, grande maison à pignon de pierre et porte du XV° (couloir et cour gothiques), à l'angle de la rue des Farges (n° 24 de 1631). Plus haut, à droite, la place est ornée d'une fontaine du XV°: à côté, jolie maison gothico-Renaissance, à l'entrée de la rue Adhémar-de-Monteil (n° 18).
De la place, la pittoresque rue des Tables, dominée à une prodigieuse hauteur par la façade de la cathédrale, s'élève en si forte pente que ses trottoirs sont en escaliers: on y voit, en été, des éventaires de dentelles et des dentellières travaillant sur le pas de leur porte. On arrive ainsi au pied du grand escalier qui se prolonge sous le porche de la cathédrale.
A gauche de l'escalier s'élève l'Hôtel-Dieu, de fondation très ancienne, qui conserve un bâtiment gothique à deux étages, avec une fort jolie façade flamboyante donnant sur l'escalier: rez-de-chaussée servant de chapelle, avec deux beaux portails romans (ci-après); à l'étage, vaste salle de la fin du XII° voûtée d'ogives. En arrière de ce bâtiment et en partie masqué par lui, on aperçoit le bâtiment des Mâchicoulis.
A gauche de l'Hôtel-Dieu, la rue de Becdelièvre aboutit à l'Hospice général (1687), en face de la chapelle, bâtie par Portai en 1752, avec une belle porte sculptée par Vaneau. En contrebas, sur la gauche, charmante chapelle de la Visitation (XVIII°). En montant au contraire à droite, on atteint un porche voûté d'ogives, sous lequel se trouvent les deux portails romans de l'Hôtel-Dieu: l'un d'eux est flanqué de deux curieux chapiteaux représentant un personnage distribuant des pains aux pauvres et quatre personnages soignant un malade alité. En continuant de monter la ruelle pittoresque qui passe sous le porche, on arriverait à la chapelle des Pénitents, au pied du rocher Corneille.
Ancien hôtel de villégiature avec un magnifique parc au bord de l'Allier, L'Etoile Maison d'hôtes se situe à La Bastide-Puylaurent entre la Lozère, l'Ardèche et les Cévennes dans les montagnes du Sud de la France. Au croisement des GR®7, GR®70 Chemin Stevenson, GR®72, GR®700 Voie Régordane (St Gilles), Cévenol, GR®470 Sources et Gorges de l'Allier, Montagne Ardéchoise, Margeride et des randonnées en étoile à la journée. Idéal pour un séjour de détente.
Copyright©gr-infos.com