Le village et l'architecture de Génolhac dans le Gard (Occitanie). Chemins de randonnées: GR de Pays Le Cévenol, GR®700 Voie Régordane et GR®68 Tour du Mont Lozère. |
Le village avait une emprise très réduite en 1515. En fait, il n'existait véritablement que dans l'enceinte du rempart et commençait à cette époque-là à s'en échapper, surtout vers le nord.
Le village était entouré de terres agricoles, de vignes, de terres à céréales et de prés. Du côté de la rivière, appelé le "Merdarier", nom très évocateur, l'on note la présence de nombreux moulins (les "moly") et l'on décèle facilement les "gourgues" les précédant afin de donner une pression et un débit suffisant à l'eau pour actionner les roues horizontales qui ensuite entraînent la meule tournante sur celle qui est fixe, la "dormante".
Notre Grand'rue s'appelle alors la rue droite. En principe, elle est le passage de la fameuse "Voie Régordane". Elle pénètre et ressort de la cité par deux portails. C'est ainsi qu'aujourd'hui encore la partie basse de la Grand'rue s'achève par le Piedeville et que l'on nomme le quartier nord après le pont sur la Gardonnette, le "chef de ville" (cap de ville).
On notera sur ce plan que la place des Ayres, devant la pharmacie actuelle, est déjà dévolue au battage du grain qui était tout un art dans lequel hommes et femmes avaient une part importante.
Notre célèbre place du Colombier est encore un très grand pré, propriété du Couvent des Dominicains (face au bureau de tabacs actuel).
Enfin, on discerne bien le château et son enceinte avec un cimetière, l'église et sa tour. Il est ceint lui aussi de murs et de fossés. On note qu'à proximité est le jardin de Monseigneur l'Evêque (qui est à Uzès). En parcourant nos ruelles on peut confirmer la petitesse et l'étroitesse des habitations mais aussi découvrir parfois de bien belles voûtes menant aux jardins.
Au Moyen âge, probablement entre le Café du Midi actuel et la ruelle de la Bouissonade. il y avait un pigeonnier seigneurial. Le champ voisin prit alors le nom de Champ du
Colombier. Il passe entre de nombreuses mains dont celles des "Patriarche", famille aristocratique. Il parvient aux Pères Dominicains ou "Frères Prêcheurs", en 1472.
Chaque année, après les récoltes, les habitants de Génolhac. jouissent du privilège d'y pouvoir danser, jouer aux quilles et autres "jeux honnêtes". En 1654. il est cédé aux habitants de la
Cité.
Maison au n°42 de la Grand-rue
C'est une véritable leçon d'histoire couvrant sept siècles que cette façade décroûtée en 1979 livre à vos yeux. Elle permet également d'étayer des hypothèses sérieuses concernant le charroi qui avait
lieu sur le GR®700 chemin Régordane. Cette maison était probablement l'une des plus cossues de Génolhac et aujourd'hui la plus riche en inscriptions,
sculptures et traces du passé. En effet, elle comporte quatre têtes humaines, quatre têtes d'animaux (moutons ? ) et un ensemble d'inscriptions et motif central se situant au-dessus de la porte
d'entrée actuelle. Toutes ces ornementations sont taillées dans du grès.
Dans le corridor d'entrée, il y a d'autres inscriptions. On sait que cette maison appartenait en 1500-1520 à Peire Argenson et Joahan Quarante. Des manuscrits du XVII ème siècle nous signalent la
reconstruction de la façade par Pierre Bondurand La Roche.
Maison au n° 7 de la Grand-rue
Antoine del Ranc était un "peyrolier" fabriquant de peyrous donc un chaudronnier (métier bruyant !) Il habitait presqu'en face de l'actuelle mairie entre 1510 et 1530. En 1533; quand on fît des
lotissements et un quartier neuf (plus au sud que le magasin Mallet), il construisit sa maison et fit graver la plaque. Il fabriquait aussi des "ferrats", seaux de cuivre cylindriques pour
transporter et garder l'eau (les peyrous, eux, allaient au feu).
Sous un grand arc rapetassé, deux portes jumelles en plein cintre sont aménagées selon l'usage du pays très répandu au XVI ème et dont on retrouve de nombreux exemples à Génolhac, Villefort, Vielvic et La Garde-Guérin, permettant de parler d'architecture régordanienne. Au XVIII ème siècle, on brise les fenêtres à meneaux et on aménage de nouvelles ouvertures avec des linteaux en forme d'arc surbaissé au goût du jour. C'est à cette époque que l'on détruit une partie des grands arcs pour ménager de grandes ouvertures rectangulaires semblables à des entrées de garages. Le XIX ème parachève le massacre en brisant les deux petites portes jumelles en plein cintre et en ménageant à leur place une porte rectangulaire.
La
pâtisserie
Superbe fenêtre géminée trilobée du 14 ème siècle, ornée au centre d'une fleur de lys et d'un chapiteau décorée de feuilles (travail présumé des Compagnons de France car il n'en existe pas de
semblable dans la région. On peut également discerner aisément la réutilisation et les modifications de la façade au cours des siècles : changement de niveau des étages, obstruction des portails
jumelés en arcs brisés et rétrécissement des fenêtres dû à un impôt sur les ouvertures.
C'est en 1978, à l'occasion d'un décrépissage de la façade que cette merveille apparut. Les travaux se poursuivirent alors sous l'oeil vigilant du docteur Jean Pellet.
Une de ces lignées était au Rédarès au 17 ème siècle et une autre est encore présente à Belle Poile. Une autre s'implante au Fesc près de Vialas. Entre les maisons de ce mas, se trouvait l'Ayre (l'Aire à battre le grain). Centre de Documentation et d'Archives du PNC. Relevés, traductions et croquis par Jean Pellet.
Ancien hôtel de villégiature avec un magnifique parc au bord de l'Allier, L'Etoile Maison d'hôtes se situe à La Bastide-Puylaurent entre la Lozère, l'Ardèche et les Cévennes dans les montagnes du Sud de la France. Au croisement des GR®7, GR®70 Chemin Stevenson, GR®72, GR®700 Voie Régordane (St Gilles), Cévenol, GR®470 Sources et Gorges de l'Allier, Montagne Ardéchoise, Margeride et des randonnées en étoile à la journée. Idéal pour un séjour de détente.
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