Langogne à l'époque en Lozère (Occitanie). Chemins de randonnées: GR®70 Chemin Stevenson, GR®700 Voie Régordane, GR®4, GR®470 sentier des Gorges de l'Allier et Tour de Margeride. |
À l’époque, Langogne, située dans le nord-est de la Lozère, était un lieu riche en histoire et en activités. Voici quelques éléments liés au tourisme autour de Langogne à cette époque.
Les Médiévales: L’association “Les Bâtisseurs d’Antan” organisait des reconstitutions historiques autour des métiers du bâtiment, en se basant sur l’époque médiévale. Forge, échafaudage, cage à écureuil pour déplacer des charges lourdes… Ces démonstrations permettaient au grand public de plonger au cœur de l’Histoire. Des fêtes de reconstitution historique se tenaient au Puy-en-Velay, à Pérouges, Montrond-les-Bains, Rochebaron, et même à Saugues. Les élèves de l’établissement scolaire Saint-Pierre Saint-Paul participaient à des ateliers pour apprendre des savoir-faire anciens tels que la taille de pierre, la fabrication d’outils à la forge, le feutrage de la laine, etc.
Parcours Historique: Le parcours historique de Langogne permettait de découvrir les principaux monuments de la cité millénaire. Des plaques de lave émaillée présentaient l’histoire de monuments tels que la Halle et l’église du XIIe siècle. Ce support de visite était disponible gratuitement à l’Office de Tourisme.
Animations et Marché Artisanal: Un marché artisanal s’installait sur la place des moines (près de l’église) avec des produits locaux. Au sein du lycée, le grand public pouvait observer un chantier médiéval où des étudiants travaillaient sur un projet aux proportions démesurées. Des initiations à l’archerie et des ateliers de calligraphie étaient proposés. Une chorale se produisait sur la place René Aurand. Un bal médiéval animait la place en soirée.
Dimanche Artisanal: Le marché artisanal se poursuivait le dimanche. Le chantier médiéval restait visible au lycée. Un concours d’archerie avait lieu. De nouveaux ateliers de calligraphie étaient proposés. Le week-end était bien rempli, offrant aux visiteurs une immersion dans l’histoire et la culture de Langogne.
En somme, Langogne était un lieu où se croisaient histoire, artisanat, et échanges, le tout dans un cadre pittoresque de la Lozère.
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Langogne (912 m.), 4.332 hab., situé sur la rive gauche de l'Allier, au débouché du vallon du Langouyrou, est très fréquenté par les méridionaux comme villégiature d'été. La vie y est plantureuse; les promenades faciles; les ruisseaux abondent en truites.
Chemin de fer: Langogne est desservi par la ligne Paris-Nîmes.
Services automobile: Pour Le Puy en Velay; Lac-d'Issarlès; Vals les Bains et Aubenas; Châteauneuf-de-Randon.
Hôtels: Hôtel de la Poste, 13 av. Foch (48 chambres; tél. 2). Hôtel Gaillard (23 chambres; tél. 5).
Hôtel Sélect, 50 av. Foch (sans restauration; 10 chambres; tél. 25).
Hôtel Thérond-Sapède, 6 av. Joffre (18 chambres; tél. 78).
Hôtel des Voyageurs, 9 av. Joffre (15 chambres; tél. 50).
Le vieux Langogne forme un curieux noyau circulaire, encore flanqué de cinq grosses tours rondes transformées en habitations, plus la tour carrée de l'Horloge percée d'une porte. Il est entouré d'une large rue ou boulevard circulaire.
L'église, qui a une façade gothique du XV°, est un intéressant édifice roman bâti dans un bel appareil alterné de lave et de grès.
Nef et bas-côtés voûtés de berceaux plein cintre sur doubleaux; petites fenêtres hautes; chapelles latérales couvertes de berceaux transversaux, ajoutées postérieurement; abside carrée voûtée d'ogives au XIII° et flanquée
d'absidioles carrées: en somme plan cistercien; croisillon Sud roman, croisillon Nord
refait au XV°. Les piliers sont formés d'un massif carré flanqué de quatre
colonnes engagées qui offrent de grands chapiteaux décoratifs ou historiés, d'un style fruste mais d'un grand effet. Dans la 1° chapelle à droite, statue vénérée de Notre-Dame de Tout-Pouvoir. Autour de l'église, quelques maisons gothiques dont une datée de 1617.
A l'extérieur de la vieille ville, on voit des halles, du XVII°, un calvaire moderne et le grand couvent de Notre-Dame avec une riche chapelle moderne surmontée d'une statue de la Vierge. Restes d'un pont gothique sur l'Allier. Sur le mont Milan, près du Cheylaret, vestiges d'un camp romain.
L'Abbaye et la forêt de Mercoire (route, 16 km Sud). Pittoresque trajet par (5 km) Saint-Flour-de-Mercoire et (13 km) Le Cheylard-l'Evêque d'où la route remonte le vallon de Mercoire. Ancienne abbaye cistercienne de femmes de Mercoire, fondée vers 1200 au milieu d'une forêt sauvage aujourd'hui très éclaircie, mais en voie de reconstitution: vestiges de l'abbaye du XIII°, église du XVI°, grand bâtiment de 1776. C'est dans la forêt de Mercoire que fut tuée la célèbre bête du Gévaudan. De l'abbaye on peut monter en 1 h. au Mourre de la Gardille (1.501 m.) d'où les piétons pourraient descendre par la source de l'Allier à Chasseradès.
De Langogne à Châteauneuf de Randon et à Mende
(30 km Sud-Ouest pour Mende par les routes N. 500 et N. 88). La route N. 500 remonte sur 2 km le vallon du Langouyrou puis se dirige au Sud-Ouest à travers un haut plateau désert. On laisse à gauche la route de l'abbaye de Mercoire. Chaudeyrac (1.135 m.), dans le vallon de la Clamouse que la route remonte; église du XIII° avec beau porche latéral. Boissansfeuilles, à gauche. L'Habitarelle, d'où l'on monte à (1 km 5) Châteauneuf-de-Randon. De L'Habitarelle à Mende, 29 km par la route N. 88.
De Langogne à Largentière (73 km Sud-Est, route pittoresque et accidentée). De Langogne, on suit au Sud la route N. 106. Luc, où l'on prend à gauche, à angle très aigu, la route C. 4 qui passe devant la gare, descend un moment la rive gauche de l'Allier, passe sous la ligne de Nîmes-Clermont et franchit la rivière (960 m.), puis revient en amont sur la rive droite jusqu'au débouché du vallon du Masméjan qu'elle remonte.
Saint-Etienne-de-Lugdarès (1.033 m.; petits hôtels), 755 hab. et modeste station d'été. On suit la route D. 19. On laisse à droite la route de Borne. Cette petite route, très pittoresque, sinueuse et accidentée, monte pour franchir la crête des Cévennes à l'Est du Trépaloup (1.408 m.) puis redescend vers (10 km environ) Borne, village bien situé au-dessus des gorges de la Borne. De Borne, on peut monter à pied à Loubaresse (au Sud-Est; 1 h. 30 environ). On peut aussi visiter les gorges de la Borne, soit en aval en gagnant Saint-Laurent-les-Bains, soit en amont en gagnant Le Bez par Chazalettes, le bois du Tinet et Les Chambons (sentiers accidentés, pénibles).
Masméjan. La route s'élève rapidement vers l'Est. Hameau et col du Bez (1.230 m.; chapelle de Notre-Dame des Voyageurs), où l'on franchit l'axe des Cévennes pour redescendre dans la haute vallée de la Borne. Bifurcation: laissant en face la route de la Croix de Bauzon et de Vals les Bains, on prend à droite la route de Largentière (D. 24) qui franchit la Borne naissante et s'élève au Sud. On passe au-dessus des Chambons où sont les ruines d'une abbaye fondée en 1152 par Guillaume, seigneur de Borne, qui fut donnée par Louis XV au célèbre évêque de Marseille, Mgr de Belsunce, et détruite en 1793; elle est dominée par le triple rocher du Calvaire, surplombant de 200 m. le lit de la Borne. La route remonte au Sud-Est le vallon de la Loubière, à travers la forêt domaniale des Chambons, en contournant le haut massif forestier du Tanargue.
Col de Meyrand (1.371 m.), entre les profondes vallées de la Borne et de la Baume, d'où l'on découvre un magnifique panorama.
Du col de Meyrand, on fait facilement l'ascension du Tanargue (1.441 m.) par un bon chemin de chars allant à la ferme du Tanargue et passant près du signal de Coucoulude (1.437 m.; 1 k. 30). Le massif cristallin du Tanargue, à la jonction des monts du Vivarais, du Velay et des Cévennes proprement dites, domine la région chaotique, extraordinairement ravinée, comprise entre le Lignon, la Ligne, le Chassezac et la Borne. Du signal de Coucoulude on peut descendre directement sur Valgorge, au Sud, en 1 h. 30, par un sentier forestier.
La route domine à une grande hauteur la vallée de la Beaume qui se creuse au Sud-Est, au pied Sud du Tanargue.
Loubaresse (1.200 m.), au-dessus des origines de la Beaume et du vallon de Liche-Chaude qui descend à la Borne. Deux sucs ou pitons volcaniques dont l'un porte les vestiges d'une ancienne tour de guet. Une pittoresque route de 17 k. Ouest, dominant les gorges du torrent de Liche-Chaude, relie Loubaresse à Saint-Laurent-les-Bains.
De Loubaresse, la route D. 24 descend par des lacets serrés dans la sauvage vallée de la Beaume. Saint-Martin.
Valgorge (575 m.; cars pour Largentière; Hôtel de Paris, 20 chambres), 522 hab. Au sortir du bourg, on voit à droite, au-dessus de la route, le château de Chastanet et son donjon carré, qui a vu naître le marquis de la Fare (1644-1713), mémorialiste et poète délicat.
En aval de Valgorge, la vallée est dominée à droite par l'étroit chaînon du Serre de Valgorge qui s'abaisse de 1.169 m. à 992 m., vers le Sud-Est. On laisse à droite la vallée de la Beaume qui tourne brusquement au Sud et que descend la pittoresque route de Joyeuse. La route de Largentière s'élève en lacets jusqu'au (60 km 5) col de la Croix de Rodes, dominé au Nord par la crête dentelée du Cham de Cros, prolongement oriental de la montagne du Tanargue, qui s'abaisse d'Ouest en Est de 1.343m. à 743 m. La route, assez accidentée, laisse à droite les villages de Rodes et de Joannas, puis débouche en aval de Rocher dans les gorges de la Ligne qu'elle franchit au hameau de (70 km) Luthe et qu'elle descend sur la rive gauche. En arrivant à Largentière, on a sur le château qui surplombe la route à droite la vue la plus favorable. Largentière (224 m.).
De Langogne, la route N. 106 remonte jusqu'à La Bastide-Puylaurent la sinueuse vallée de l'Allier que domine bientôt à droite le rebord abrupt du plateau de la Margeride . Luc, à droite: à l'entrée du village, ruines d'un château du XII° dont la plus haute tour porte une grande statue de la Vierge.
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Au cœur des montagnes, dans ce paysage préservé, vivait un maquignon du nom de Pierre. Ses journées étaient rythmées par les sentiers escarpés, les marchés animés et les rencontres avec les éleveurs. Pierre était un homme robuste, au visage buriné par le soleil et les vents de la Margeride. Chaque semaine, il parcourait les chemins de la région, accompagné de sa mule fidèle, Belle. Ensemble, ils transportaient des troupeaux de bêtes : des vaches, des moutons, des chevaux. Pierre connaissait chaque pâturage, chaque ferme, chaque recoin de la vallée. Il savait où trouver les meilleurs animaux, les plus robustes, les plus beaux. Les échanges se faisaient dans la simplicité. Pierre négociait avec les éleveurs, échangeant quelques mots, un regard complice. Les prix étaient fixés, les mains se serraient, et les bêtes changeaient de propriétaire. Pierre avait le sens des affaires, mais aussi celui de l’amitié. Il aimait écouter les histoires des bergers, partager un verre de vin à la veillée, rire des anecdotes du terroir.
L’époque était mouvementée. Les invasions, les guerres, les querelles de seigneurs agitaient la région. Mais Pierre continuait son métier, insensible aux tumultes du monde. Il savait que les bêtes étaient un lien entre les hommes, un langage universel. Elles traversaient les frontières, les cultures, les langues. Le Chemin de Régordane, ancienne route romaine, passait par Langogne. C’était un axe vital pour le commerce. Les marchands, les pèlerins, les voyageurs empruntaient cette voie millénaire. Pierre croisait des visages venus de loin : des Lombards, des Provençaux, des Bretons. Ils échangeaient des nouvelles, des produits, des savoirs.
Un matin d’été, alors que le soleil se levait sur la Margeride, Pierre partit pour un dernier voyage. Il avait entendu parler d’un éleveur du Cantal qui possédait des bêtes exceptionnelles. Belle était sellée, les sacoches remplies de pain, de fromage et de vin. Ils prirent la route, suivant le Langouyrou qui serpentait entre les collines. Arrivé chez l’éleveur, Pierre fut ébloui par la beauté des vaches. Leurs cornes enroulées, leur pelage roux, leurs yeux doux. Il négocia longuement, discutant avec l’éleveur autour d’une table de bois. Finalement, les bêtes furent chargées sur Belle, et Pierre repartit vers Langogne. Le soir venu, Pierre rentra à la maison. Les étoiles brillaient au-dessus de la vallée. Belle était fatiguée, mais fière. Pierre avait réussi son coup. Les éleveurs de la région seraient émerveillés par ces nouvelles bêtes. Et Pierre, le maquignon de Langogne, continuerait son chemin, entre les montagnes et les étoiles.
Ainsi se tissaient les histoires, les échanges, les voyages, sur le Chemin de Régordane, dans la douce lumière de la Lozère.
Ancien hôtel de villégiature avec un grand jardin au bord de l'Allier, L'Etoile Maison d'hôtes se situe à La Bastide-Puylaurent entre la Lozère, l'Ardèche et les Cévennes dans les montagnes du Sud de la France. Au croisement des GR®7, GR®70 Chemin Stevenson, GR®72, GR®700 Voie Régordane (St Gilles), Cévenol, GR®470 Sources et Gorges de l'Allier, Montagne Ardéchoise, Margeride et des randonnées en étoile à la journée. Idéal pour un séjour de détente.
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