Alt. 858m / Latitude : 44.477567 | Longitude : 3.934597
La Garde-Guérin est un village fortifié situé dans le département de la Lozère en région Occitanie. Il est perché sur un plateau rocheux dans un endroit magnifique et est l’un des nombreux petits villages attrayants à découvrir dans le Parc National des Cévennes.
Le village est traversé par le Chemin de Régordane (GR700), axe de communication presque unique reliant le Massif central à la Méditerranée, très fréquenté au Moyen Âge. À l’origine, ce chemin était connu sous le nom de l’ Estrade (occitan estrada, « grande route », du latin strata). Au XIIe siècle, à la demande de l’évêque de Mende, le village devient un poste frontière défendu par une garnison chargée de la sécurité des voyageurs et des marchandises sur la Regordane. Pendant tout le XIIIe siècle, ce lieu s’appelle simplement La Garde.
Le nom de Guérin n’apparaît qu’en 1298. Le village fortifié, ou castrum de La Garde, est possédé en coseigneurie par une communauté de chevaliers los Parièrs (en occitan : « les Égaux », du latin pares), communauté économique et militaire dans l’esprit des Écoles de chevalerie florissante en France dès le XIIe siècle qui prêtent serment à l’évêque de Mende. Chaque parièr possède une parérie, appelée aussi part ou portion, dont il assume la charge et perçoit les revenus : péage, cartelage (droit sur la mesure du grain), guidage et protection des voyageurs, des animaux et des marchandises sur la portion du chemin de Régordane qu’ils entretenaient, pulvérage (droit sur la poussière soulevée par les troupeaux de bêtes).
La population du village a beaucoup varié en quelques siècles. On comptait plus de 100 habitants en 1789, 158 en 1846, et 84 en 1936. Aujourd’hui une douzaine d’habitants y vivent toute l’année. En période estivale la population est plus nombreuse avec une centaine de personnes environ.
En ce qui concerne l’environnement naturel de La Garde-Guérin, le village est situé dans le Parc National des Cévennes, une région montagneuse du sud de la France. La région est connue pour ses paysages spectaculaires, ses rivières et ses gorges, ainsi que pour sa faune et sa flore riches et variées. Les espèces végétales communes dans la région comprennent le chêne vert, le chêne pubescent, le châtaignier, le hêtre, le pin sylvestre, le genévrier, le thym, la lavande, la bruyère, la digitale, le lys martagon, le sabot de Vénus, etc.
Ce village fortifié, isolé au milieu d'un plateau, domine les rochers déchiquetés de la trouée du Chassezac. Au XIIème siècle, l'évêque de Mende décida sa création pour protéger les voyageurs qui empruntaient GR®700 Voie Régordane, seul chemin de communication entre l'Auvergne et le Roussillon. 27 nobles, les "pariers", s'y installèrent.
Toutes leurs maisons étaient parfaitement identiques. Avec son château fort et la plus grande partie de ses remparts, le village, interdit à la circulation automobile, a conservé pratiquement intact son aspect de cette époque. Aujourd'hui, la plupart des anciennes maisons des pariers servent de bergerie aux rares habitants du village. A 1 km au nord, un sentier s'embranchant sur l'ancienne D906 conduit en cinq minutes au vertigineux belvédère du Chassezac qui surplombe l'à-pic des gorges chaotiques au fond desquelles gronde le torrent.
Village-étape très connu du GR®700 Voie Régordane, la Garde-Guérin est aujourd'hui un site touristique particulièrement attractif. Sur place, la haute tour de guet, jadis entourée de remparts dont on peut voir encore de très beaux restes. Château et village restaurés formant un bel ensemble médiéval remarquablement homogène. Ce fut jadis le domaine des « chevaliers pariers », une très originale association militaire, sorte de milice policière qui protégeait et guidait les voyageurs de la Régordane. Ils furent jusqu'à trente, relevant de statuts minutieux et précis, réglant charges et distributions de revenus.
Le donjon est haut de 27 mètres. Ses étages sont voûtés en berceau. Sans escalier, ils communiquaient par échelles et trappes étroites. L'église du village. ancienne chapelle du « château », bien restaurée est considérée comme un « bijou » d'architecture romane. Du haut de l'arc triomphal un Saint Michel polychrome terrasse un diable cornu. Très beaux chapiteaux. Des maisons anciennes du village, beaucoup ont été restaurées. On peut voir des portails superbes, des escaliers antiques. Accueil chez les frères Nogier à l'Auberge Régordane, Logis de France, Hôtel-Restaurant.
En 1965, La Garde-Guérin était un village presque abandonné, où se maintenaient avec difficultés quelques agriculteurs. Il y avait pourtant un patrimoine architectural, très riche, à sauvegarder. Il était possible de restaurer ce village unique en son genre, de recréer un cadre de vie économique et social. Grâce à la Direction de l'Architecture à Paris, La Garde-Guérin fut retenue comme village pilote et bénéficia de subventions importantes.
La création d'une auberge dans la plus belle maison du village, la restauration de l'église classée Monument Historique, les travaux d'aménagement des rues et remparts ainsi que l'adduction d'eau furent entrepris en 1966 et durèrent quelques années. 25 ans plus tard, ce qui était un pari est devenu une réalité: les habitants sont restés dans le village, d'autres sont venus s'installer définitivement ou pour les vacances, après la remise en état de la plupart des maisons autrefois abandonnées.
Maintenant l'action concertée des habitants au sein d'une Association permet la continuité de l'œuvre entreprise. La Garde-Guérin est devenu un haut lieu visité par des milliers de touristes. Le respect de l'environnement et la mise en valeur du patrimoine architectural de ce site lui ont redonné son identité et sa vie. Une identité forte, une vie riche de tout un passé transmis à l'homme pour l'éclairer, lui révéler une dimension autre, en lui faisant prendre conscience de l'importance de son environnement en tant que composante nécessaire de son équilibre, de son art de vivre, ce dont témoigne la beauté de ces lieux !
La Garde-Guérin est un vieux village fortifié, remarquablement situé aux abords du GR®700 Voie Régordane et au-dessus des Gorges du Chassezac qu'il domine de 400 mètres.
Le voyageur aperçoit de loin le village, bâti à près de 900 mètres d'altitude, sur un plateau de grès, souvent balayé par les vents. Le socle du plateau est formé de roches granitiques, dans le dédale desquelles le torrent du Chassezac a creusé des gorges impressionnantes. Le village bénéficie d'une situation exceptionnelle et domine tout le paysage alentour. Il suffit pour s'en convaincre de se rendre sur le Pré de la Tour ou au belvédère des Gorges du Chassezac. On peut aujourd'hui encore tout voir à la ronde, et sans obstacle. De plus, le site est traversé par le GR®700 Voie Régordane qui a eu de tout temps un rôle important.
C'est une voie de communication naturelle, tracée du Nord au Sud, sur la face orientale des Cévennes. Elle reliait Montpellier et Nîmes au Puy en Velay (départ des Chemins de St Jacques GR®65, du GR®700 Voie Régordane ou Chemin de St Gilles et le Chemin de Stevenson GR®70) et à Clermont Ferrand, montait par Alès, Portes, Chamborigaud, Génolhac (tour du Mont-Lozère GR®68), traversait Villefort, continuait vers La Garde-Guérin, Prévenchères, Le Thort, La Bastide Puylaurent, Luc, Langogne.
Ce site porte les vestiges d'une solide implantation humaine dès le néolithique. Comment l'antique chemin de la Régordane ne serait-il pas jalonné de stations plus ou moins fortifiées? La Garde-Guérin était un endroit rêvé pour installer un cap barré, c'est à dire une station fortifiée avec des palissades en bois, plutôt qu'avec des pierres.
Plus tard, les Gaulois ont dû édifier un oppidum ou place forte. Malheureusement nous ne savons rien de cette époque. Ce que nous pouvons dire, c'est que ce chemin Régordane était une voie préromaine de transhumance.
Avant la conquête de la Gaule par César en 52 avant Jésus Christ, la tribu celte des Gabales occupait le territoire de la Lozère actuelle. Ils ont participé à la lutte pour l'indépendance de la Gaule aux côtés de Vercingétorix et de la tribu des Arvernes dont ils étaient les "clients": ils leur devaient respect et dévouement, certaines prestations et l'assistance militaire.
Un fromage apprécié des
Romains
Les Gabales vivaient de culture et d'élevage et utilisaient le GR®700 Voie Régordane comme voie de transhumance et comme voie de commerce pour le vin et
d'autres produits des Cévennes qui étaient déjà vendus à Nîmes, les fromages par exemple.
Pline le naturaliste, qui mourut au 1er siècle de notre ère au cours de l'éruption du Vésuve, disait que le fromage le plus apprécié à Rome était celui du Mont Lozère et des Cévennes. Les Gallo-Romains ont continué à emprunter cette route. On sait en effet que loin de s'attacher au principe du tracé en ligne droite, les voies romaines suivent souvent les sinuosités des itinéraires gaulois antérieurs. Ils se déplaçaient avec des chars, et un système de relais au long de la voie leur permettait de monter des produits de la Méditerranée jusqu'en Lozère. On a d'ailleurs trouvé des coquilles d'huitres au cours des fouilles effectuées sur différents sites archéologiques. A certains endroits, à l'Estrade de Saint-André de Cap-Cèze par exemple, on peut voir distinctement les ornières tracées par les roues des chars. Ces ornières sont distantes de 1,42m comme à Pompéi. A Coudoulous, sur une bretelle de la Régordane, qui partait à l'ouest vers Mende, on peut même voir dans le rocher la trace des "sabots" qui permettaient aux conducteurs de char, qui peinaient dans la montée, de retenir le char à l'arrêt.
A proximité de cet arrêt, on a découvert, gravés dans le rocher, les mots "Marcus" et "Jovi": un prénom romain, le dieu Jupiter. Ces inscriptions latines montrent bien que les Romains empruntaient cette voie. Il est probable que la Voie Régordane a été encore en usage aux époques mérovingienne et carolingienne. Les voyageurs la suivaient à leurs risques et périls. En témoigne "Le Grand Charroi de Nîmes", une chanson de geste qui relate la descente de Régordane par les troupes franques allant délivrer Nîmes des Sarrazins. Après la dislocation de l'Empire Carolingien, la sécurité n'était plus assurée par le pouvoir central, surtout au sud de la Loire, où "passé le début du Xème siècle ", écrit Georges Duby, "l'évolution des pouvoirs s'est poursuivie dans l'indépendance".Un site privilégié
Des pouvoirs locaux se sont organisés autour de certains sites privilégiés, celui de La Garde-Guérin en était un, grâce à sa position sur un axe de communication fréquenté. Cela n'avait pas échappé
aux seigneurs qui y ont mis en place au XIème siècle, peut-être même avant, des gens qui gardaient la voie et assuraient la protection des voyageurs et des marchandises. Ils avaient sans doute
construit très vite, dès le XIème siècle peut-être, un château avec une tour de guet. Le village actuel doit la première partie de son nom à l'existence de cette construction du haut de laquelle on pouvait surveiller tout l'horizon.
Dans le "Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France", nous pouvons lire que le mot "Garde" vient du germanique Wart" et signifie garde, tour de garde, forteresse. Beaucoup de villages ou de villes en France s'appellent aussi La Garde: La Garde Freinet, La garde Adhémar, et on a pu remarquer qu'ils étaient tous construits sur des hauteurs, dans des sites stratégiques. A La Garde Freinet par exemple, une forteresse sarrasine avait été construite au IXème siècle. Il semble que longtemps on ait parlé de la place forte de La Garde. Dans un texte écrit au XIIème siècle, en latin tardif, on peut lire: "castrum quod vocatur la Garda", la place forte que l'on appelle La Garde. On ne sait pas au juste quand fut ajouté au nom de La Garde celui de Guérin. On pense généralement que les seigneurs qui s'installèrent à La Garde vers le XIIème siècle étaient des Guérin. "Guérin" est un patronyme commun aux trois baronnies de Randon, d'Apcher et du Tournel. L'existence des Guérin est attestée dans un acte de donation à l'abbaye de Gellone aujourd'hui Saint-Guilhem du Désert daté de 1054.
C'est un Guérin du Tournel qui a pris en charge ce château, qui en est devenu le suzerain. Le Tournel en effet se trouvait solidement implanté à Villefort et possessionné à La Garde. Les Seigneurs du Tournel étaient maîtres du Mont Lozère et d'une partie du Sauveterre. Ils tenaient garnison en quelques points névralgiques et ne tardèrent pas à porter toute leur attention à cette voie de pénétration unique reliant le Midi au Massif Central. On ne passait pas sur les rives du Rhône, de tout temps frontière solidement gardée. Lorsqu'on ajouta au nom de La Garde, celui de Guérin, n'a t on pas voulu rendre hommage à ces puissants seigneurs Guérin du Tournel ? Association G.A.R.D.E, La Garde-Guérin, 48800 Villefort
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Le Secret du Donjon de La Garde-Guérin
Il était une fois, au cœur du XIIe siècle, un petit village perché sur un plateau rocheux, entouré de forêts épaisses et de gorges profondes. Ce village, c’était La Garde-Guérin. Ses maisons en pierre s’alignaient le long des ruelles tortueuses, et au sommet de la colline, se dressait un donjon imposant. Le donjon, haut de 27 mètres, était le symbole de la puissance des chevaliers pariers, ces nobles qui avaient juré de protéger les voyageurs empruntant la Voie Régordane. Mais derrière ses murs épais se cachait un mystère, un secret jalousement gardé par les anciens du village.
Un soir d’hiver, alors que la neige recouvrait les toits, un jeune berger nommé Gaspard découvrit une trappe dissimulée sous une vieille souche d’arbre. Intrigué, il descendit dans les profondeurs du donjon, à la lueur d’une torche vacillante.
Là, dans une salle voûtée, il trouva un coffre en bois sculpté. À l’intérieur reposait un parchemin jauni par le temps. Gaspard déchiffra les caractères anciens et découvrit l’histoire du village. Il apprit que les chevaliers pariers n’étaient pas seulement des gardiens de la route, mais aussi des gardiens d’un trésor légendaire. Ce trésor, caché quelque part dans les souterrains du donjon, était composé d’objets précieux, de bijoux, et surtout, d’un élixir mystérieux capable de guérir toutes les maladies.
Gaspard décida de partager sa découverte avec les autres villageois. Ensemble, ils explorèrent les passages secrets du donjon, bravant les pièges et les énigmes laissés par les anciens chevaliers. Ils trouvèrent des salles secrètes remplies de richesses, mais l’élixir demeurait introuvable.
Au fil des années, le village prospéra grâce à ce trésor caché. Les habitants vivaient en harmonie, guéris de leurs maux, et la légende de La Garde-Guérin se répandit dans toute la région. Mais un jour, un étranger arriva au village. Il se faisait appeler Lorenzo, et ses yeux brillaient d’une lueur cupide. Il avait entendu parler du trésor et était prêt à tout pour s’en emparer. Lorenzo s’introduisit dans le donjon, résolvant les énigmes avec une habileté diabolique. Il atteignit enfin la salle où reposait l’élixir. Mais au moment où il le toucha, une force mystérieuse le projeta en arrière, le laissant évanoui sur le sol de pierre. Quand il reprit conscience, Lorenzo était changé. Son avidité avait disparu, remplacée par une compassion sincère pour les villageois. Il décida de protéger le trésor plutôt que de le voler. Depuis ce jour, La Garde-Guérin est devenue un lieu de guérison pour tous ceux qui cherchent l’élixir légendaire. Et le secret du donjon reste bien gardé, transmis de génération en génération.
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